La France rentre dans le dur d’un automne à haut risque,
notre gouvernement s’agite et notre première journaliste s’active. Petit
« worst of » de ce qu’il ne fallait pas rater cette semaine…
4. On n’est trahi que par les siens : l’équilibre de notre
gouvernement semble extrêmement précaire. Les ministres se tirent dans
les pattes, conflits d’intérêts et collusion état-patrons apparaissent
déjà, le premier ministre est dépassé par les plus influents qui
demandent des arbitrages au président par sms, la majorité parlementaire
explose sur le traité budgétaire… bref, ça bringuebale pas mal au
sommet de l’état, mais pour l’instant ça tient. Heureusement que le
tandem Président – Premier Ministre tient la barre dans la tempête. Ah
non, ça, c’est fini : cette semaine, sur RTL, le prof d’allemand a
recadré son proviseur en s’interrogeant, publiquement donc, sur
l’engagement télévisuel d’inverser la courbe du chômage d’ici 1 an. Le
changement, c’est maintenant : Sarkozy qualifiait Fillon de
collaborateur ? Aujourd’hui, Ayrault recadre et donc discrédite
publiquement le président en clamant dans les médias que ce dernier
s’est un peu emballé en s’engageant personnellement sur un objectif
intenable… Déjà qu’on ne voyait pas bien où on allait, mais aujourd’hui
on se demande avec qui on va y aller…
5. Les contre contre-feux : on le sait, la pilule budgétaire va avoir
du mal à passer auprès des français qui commencent à grogner. L’aile
gauche de la gauche gronde, la droite cartonne et la population
s’impatiente. Réunion de crise à l’Elysée : il faut réagir ! Vite un
contre-feu ! Le principe est simple : lancer un sujet «clivant » pour
déplacer le débat des sujets qui fâchent, permettre à son camp de se
mobiliser derrière le chef (ou celui qu’on pense l’être) et embêter
l’opposition qui va se déchirer. Christiane lance donc le mariage et
l’adoption pour les homosexuels. Ca marche plutôt pas mal : Christine
Boutin sort du formol, les cathos en rajoutent et la droite pétitionne.
Tout aurait pu aller au mieux pour le président et ses pieds nickelés.
Sauf que, dans son insondable amateurisme, le pouvoir allume un contre
contre-feu ! Et BAM : voilà le droit de vote des étrangers non
communautaire aux élections locales ! On savait le président vierge de
toute expérience significative mais on le pensait fin tacticien. Même
pas. Pire, il nous donne un nouvel exemple de reniement : après avoir
fait campagne contre un président sortant qui avait, selon lui « clivé
», lui voulait incarner l’apaisement et la réconciliation. Cette
semaine, il nous montre qu’il ne maitrise pas grand-chose ni au niveau
des affaires publiques ni à celui de ses troupes… Et on ne reviendra pas
sur les affaires privées.
6. Néo-cons ? Le Nouvel Obs, désireux de se racheter une conduite (et
un lectorat) après sa Une « Sont-ils si nuls » à propos du
gouvernement, nous ressort ce qui est devenu un marronnier de la presse
bien pensante, après les francs-maçons, l’immobilier et le palmarès des
hôpitaux : les néo-Fachos ! 2 à 3 fois par an minimum, Joffrin, Dély et
leur police de la pensée désignent la nouvelle peste brune au bon peuple
de France : Zemmour, Muray, Lévy, Michéa, Finkielkraut, et maintenant
Millet qui rejoint cette joyeuse bande d’apprentis nazis… Leur crime ?
Évidemment, ils sont islamophobes, les salopards, eux qui osent
s’interroger sur la place de l’Islam dans la République. Comme le
souligne Causeur, il est dommage qu’ils n’aient pas bouclé leur enquête
(partagée par France Culture…) 2 jours plus tard, leur liste noire se
serait enrichie de la rédaction de Charlie Hebdo…
Je vous laisse, le Nouvel Obs m’a fait peur, je me replonge dans la
lecture de Closer : je préfère les seins nus de Kate Middleton aux
méchants racistes…
Bon week end et bon courage !
vendredi 21 septembre 2012
Une semaine en Hollandie, #4 (2/2)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire