TOUT EST DIT

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vendredi 21 septembre 2012

2013, année millésime pour les enseignants


Pour paraphraser la maxime de l'olympisme, Vincent Peillon ambitionnerait-il de devenir celui qui au gouvernement avance toujours « plus vite, plus haut, plus fort » ? En annonçant le recrutement de 40 000 professeurs en 2013, il a lâché hier une petite bombe politique. Il semble en effet aller plus vite en besogne que Bercy où l'on se décarcasse pour rendre les arbitrages du budget. Mettre la barre plus haut que les contraintes de la France l'autorisent dès lors que l'effort historique pour contenir le déficit avec une croissance faible suppose déjà de trouver 30 milliards d'euros. Il semble enfin parier sur un rythme plus soutenu que prévu puisque la promesse de créer 60 000 postes devait s'échelonner sur le quinquennat. Le défi est immense mais après tout, sa fougue téméraire se nourrit de l'engagement présidentiel. A cet égard, il signe la fin du principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans l'Éducation nationale édicté par l'équipe précédente. Ambition immense, sinon présomptueuse, quand on connaît les pressions budgétaires et les difficultés de recrutement - il faudra du temps pour redonner aux nouvelles générations l'envie d'embrasser le métier - et quand on sait que seulement 13 000 postes ont été offerts aux dernières sessions de concours. Il y aura là une règle de trois complexe à réaliser pour parvenir à l'objectif. Il reste que ce choix ouvre un débat bienvenu et marque une vraie ligne de fracture entre la gauche et la droite qui s'étrangle devant cette « folie » dépensière. La gauche « responsable » dont se prévaut François Hollande réussira-t-elle à sanctuariser l'école en pleine crise économique ?

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