TOUT EST DIT

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mardi 18 septembre 2012

Sondage explosif


Le Figaro de ce matin publie un sondage profondément subversif : 64% des Français voteraient « non » au traité de Maastricht créant l’Union européenne, 67% pensent que l’Europe va dans la mauvaise direction et 60% souhaitent moins d’intégration européenne (ifop).   Cette position va à l’encontre du consensus absolu qui cimente les élites autour des institutions Bruxelloises. Ainsi, dans le même numéro, l’éditorialiste du quotidien en appelle lui-même à un « grand saut fédéral », M. Barroso, président de la Commission, annonce une « fédération d’Etat nations » et François Fillon veut « un renforcement de l’Union ». Il faut dire blanc quand le peuple dit noir. L’ancien Premier ministre propose, comme réforme fondamentale, en réponse à l’attente populaire « la fusion des postes de présidents de la Commission et du Conseil. » Franchement, qui cela intéresse-t-il ? Etrange fuite en avant de la classe dirigeante, enfermée dans sa tour d’ivoire et sourde aux messages de la société civile. La classe dirigeante nous dit, avec M. Fillon, que l’Union européenne et l’euro ”ont protégé les Français de la crise”. Mais ces derniers en ont une toute autre perception.  Ils tiennent l’union monétaire et Schengen, depuis les années 1990, pour responsable de leur misère  quotidienne: la désindustrialisation, les destructions d’emploi, la hausse du coût de la vie, l’immigration clandestine et l’insécurité. Et s’ils avaient raison, Messieurs les dirigeants, et si vous aviez tort? Les gens comparent le prix qu’ils payaient leur baguette en franc et celui qu’ils la payent en euro. Ils sont beaucoup plus intelligents et plus lucides que ne l’imaginent les élites politiques et médiatiques.  Laisser le monopole de la critique de cette Union dite européenne aux deux fronts (national et de gauche), par conformisme, par lâcheté et par instinct grégaire, est à mes yeux une véritable  trahison de la part des partis démocratiques. Il faut en finir une fois pour toute avec le clivage europhobie/fédéralisme. Il est parfaitement légitime de s’opposer aux institutions, au fonctionnement, aux politiques de Bruxelles qui s’auto-proclame « l’Europe » et d’espérer, qu’une autre Europe, la vraie Europe, celle des nations et des peuples, “l’Europe libre”, reste à inventer.

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