François Hollande a annoncé ce dimanche soir une «accélération» des réformes pour
sur deux ans.
a-t-il déclaré au début d'une interview accordée au journal de 20 heures de TF1.
En plus des emplois d'avenir et du contrat de génération, largement
évoqués durant la campagne, le Président a insisté sur deux propositions
nouvelles. Une grande réforme du marché du travail, pourqu'il soit à la
fois
. Les partenaires sociaux devront se mettre d'accord d'ici la fin de l'année sinon
du prélèvement. Sur ce sujet, François Hollande a précisé que la CSG
mais que ce n'était pas la seule piste. Sur ces deux dossiers, le chef de l'Etat souhaite une mise en application en 2013.
Concernant la croissance, il a déclaré avoir demandé au gouvernement
d'établir le projet de loi de finances 2013 en fonction d’une prévision
de croissance
Pour tenir l'objectif de réduction du déficit, il a annoncé 10
milliards d'économies dans les dépenses et confirmé que les impôts
augmenteraient l’an prochain de 10 milliards d’euros pour les ménages et
de 10 milliards d’euros pour les entreprises: «On va demander 10
milliards d’euros aux ménages, aux plus favorisés notamment», a-t-il
précisé. Cela passera notamment par un gel du barème de l’impôt sur le
revenu (sauf pour les deux premières tranches), par l’alignement de la
taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail et par
la fameuse taxe exceptionnelle sur la part des revenus dépassant un
million d’euros, prévue pour deux ans et qui ne souffrira, a assuré le
Président
.
d'obtenir la nationalité belge, François Hollande a estimé que le président de LVMH
Cette intervention télévisée conclut une semaine de rentrée chargée
où le président s'est exprimé à plusieurs reprises sur fond de sondages
peu flatteurs pour l'exécutif - hier encore, 59% des personnes
interrogées s'estimaient
selon une enquête BVA pour le Parisien. Vendredi, devant la Cour des
comptes, François Hollande avait notamment réaffirmé son engagement à
tenir les objectifs budgétaires, maintenant le cap de la rigueur et
l'objectif de ramener le déficit sous les 3%.
Le président de la République a répondu aux
questions de Claire Chazal, dimanche soir, sur TF1. François Hollande a
annoncé 20 milliards d’impôts supplémentaires et défendu l’action de son
gouvernement, en fixant un « agenda du redressement » pour les deux
prochaines années.
« Agenda du redressement »
« Je dois fixer le cap et le rythme », a déclaré le chef de l’Etat, dont le dernier entretien télévisé
remontait au 14 juillet.
Face à « un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits considérables, un endettement historique », « j’ai
pour mission de redresser notre pays et je vais fixer un agenda du
redressement : deux ans. Deux ans pour à la fois mettre en œuvre une
politique pour l’emploi, pour la compétitivité et le redressement des
comptes publics. […] Vous me dîtes : il faut accélérer. J’accélère ».
« Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n’ont pas fait en cinq ans ou en dix ans, a poursuivi François Hollande. Mais
moi, je considère que je suis en situation de combat et à partir de là,
je ne veux pas simplement regarder le passé. Le passé, il compte, il
pèse mais je dois engager l’avenir. »
Croissance
Le
président de la République a demandé au gouvernement d’établir le
projet de loi de finances 2013 en fonction d’une prévision de croissance
« réaliste », « sans doute 0,8 % ».
En 2012, la croissance devrait être « à peine supérieure à zéro »,
a aussi dit François Hollande. Le gouvernement tablait jusqu’ici sur
une croissance de 0,3 % cette année, pour un déficit public de 4,5 % du
Produit intérieur brut.
Emploi
« Nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an »,
a déclaré le président sur TF1, alors que le seuil des trois millions
de demandeurs d’emploi a été franchi et que l’emploi est une des
préoccupations majeures des Français.
François Hollande a cité
les emplois d’avenir qui doivent concerner 100 000 jeunes en 2013, ainsi que la prochaine négociation des partenaires sociaux sur
les contrats de génération qui visent un double objectif : embauche de jeunes en CDI et maintien des seniors en activité.
« Mais
je pense qu’il faut faire encore davantage […] parce que les emplois,
ce ne sont pas simplement des emplois aidés, des emplois soutenus, ça
doit être des emplois créés par l’activité économique. »
Dépense publique
« Nous
ne dépenserons pas un euro de plus en 2013 qu’en 2012. Pas un euro de
plus. Il y aura une stabilité des effectifs de la fonction publique. Les
emplois qui seront créés dans l’éducation seront forcément compensés
ailleurs. »
François Hollande table sur dix milliards d’euros d’économies budgétaires.
Impôts
Vingt
autres milliards proviendront des hausses d’impôt : dix milliards
prélevés aux ménages, dix milliards aux entreprises. François Hollande
veut protéger les PME et ponctionner davantage les grands groupes. En
conséquence, un « certain nombre de niches fiscales, d’avantages fiscaux qui leur avaient été accordés seront rabotés ».
Cette hausse d’impôt, « c’est l’effort pour tous », a déclaré François Hollande, précisant que « pour les deux premières tranches, il y aurait un système de décote », ce qui évite de frapper les ménages imposables aux revenus les plus modestes.
Il n’y aura
« pas d’exception » pour les rémunérations de plus d’un million d’euros, qui seront soumises à
une taxation à 75 %. La disposition, qui va toucher
« 2 000 à 3 000 contribuables » sera en vigueur pendant deux ans.
CSG
Une hausse de la CSG pourra « faire partie » de la discussion sur la réforme du financement de la protection sociale, mais d’autres sources de revenus seront étudiées, « y compris les financements écologiques », a annoncé François Hollande sur TF1. « Tout sera décidé d’ici la fin de l’année » et « mis en œuvre » en 2013.
Heures supplémentaires : des exonérations
« Les
exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires
(supprimées depuis le 1er août dans les plus grandes entreprises)
demeureront dans les entreprises de moins de 20 salariés », a déclaré le président sur TF1, ajoutant que « les
heures supplémentaires demeureront. Elles seront toujours payées
davantage que les heures normales. Rien n’a été mis en cause ».
Le président et le gouvernement
François Hollande a promis d’assumer « toute la responsabilité » de l’action menée. « Je
sais où je vais. Je le dis aux Français : j’assumerai toute la
responsabilité, je m’expliquerai régulièrement devant les Français », a dit le chef de l’Etat.
Il a rendu hommage à son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, « un homme sérieux, un homme respectueux, un homme avec lequel j’ai toujours travaillé en bonne intelligence ».
François
Hollande a également défendu l’action du ministre de l’Intérieur Manuel
Valls avant d'évoquer les cafouillages au sein du gouvernement (sur le
nucléaire ou la banque publique d'investissement) : « Je pense qu'il
faut les réduire et pour les réduire, c'est très simple, il faut se
référer à mes propres engagements. Ce que j'ai dit devant les Français,
ça doit être la règle pour l'action gouvernementale ! ».
Bernard Arnault
À propos du patron de LVMH
Bernard Arnault, qui veut devenir Belge, François Hollande estime qu’il
« aurait dû bien mesurer ce que signifie demander » la nationalité belge, appelant au
« patriotisme » de tous au moment où des efforts sont réclamés face à la crise.
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