TOUT EST DIT

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lundi 10 septembre 2012

MÊME LIBÉ N'Y CROIT PAS !

Hollande sur TF1: «J'accélère»
Le président a annoncé dimanche soir un «agenda du redressement» avec une réforme du marché du travail et une refonte du financement de la protection sociale.
François Hollande a annoncé ce dimanche soir une «accélération» des réformes pour «inverser la courbe du chômage d'ici un an» en fixant un «agenda du redressement» sur deux ans. «Je dois fixer le cap et le rythme, a-t-il déclaré au début d'une interview accordée au journal de 20 heures de TF1. Vous me dites il faut accélérer, j’accélère.» En plus des emplois d'avenir et du contrat de génération, largement évoqués durant la campagne, le Président a insisté sur deux propositions nouvelles. Une grande réforme du marché du travail, pourqu'il soit à la fois «plus souple et plus protecteur». Les partenaires sociaux devront se mettre d'accord d'ici la fin de l'année sinon «l'Etat prendra ses responsabilités». Et une réforme du financement de la protection sociale pour que ce ne «soient plus les salaires qui soient les seules bases» du prélèvement. Sur ce  sujet, François Hollande a précisé que la CSG «peut faire partie de la discussion», mais que ce n'était pas la seule piste. Sur ces deux dossiers, le chef de l'Etat souhaite une mise en application en 2013.
Mr nullitude au pouvoir ?

«Pas d'exception» à la tranche d'impôt à 75%

Concernant la croissance, il a déclaré avoir demandé au gouvernement d'établir le projet de loi de finances 2013 en fonction d’une prévision de croissance «réaliste», «sans doute 0,8%» après une croissance «à peine supérieure à zéro» cette année. Pour tenir l'objectif de réduction du déficit, il a annoncé 10 milliards d'économies dans les dépenses et confirmé que les impôts augmenteraient l’an prochain de 10 milliards d’euros pour les ménages et de 10 milliards d’euros pour les entreprises: «On va demander 10 milliards d’euros aux ménages, aux plus favorisés notamment», a-t-il précisé. Cela passera notamment par un gel du barème de l’impôt sur le revenu (sauf pour les deux premières tranches), par l’alignement de la taxation des revenus du capital sur celle des revenus du travail et par la fameuse taxe exceptionnelle sur la part des revenus dépassant un million d’euros, prévue pour deux ans et qui ne souffrira, a assuré le Président «pas d'exception».

Bernard Arnault «aurait dû bien réfléchir»

Interrogé sur la polémique née après la demande de Bernard Arnault d'obtenir la nationalité belge, François Hollande a estimé que le président de LVMH «aurait dû bien réfléchir à ce que signifie demander une autre nationalité. [...] Je pense qu'il faut appeler au patriotisme dans cette période.» «Je note, a poursuivi le Président, que Monsieur Arnault a dit lui-même qu'il prendrait sa part. Donc ce n'est pas la mesure des 75% (la tranche d'impôt  supérieure pour les très hauts revenus) qui est en cause.»
Cette intervention télévisée conclut une semaine de rentrée chargée où le président s'est exprimé à plusieurs reprises sur fond de sondages peu flatteurs pour l'exécutif - hier encore, 59% des personnes interrogées s'estimaient «plutôt mécontentes» des débuts du quinquennat selon une enquête BVA pour le Parisien. Vendredi, devant la Cour des comptes, François Hollande avait notamment réaffirmé son engagement à tenir les objectifs budgétaires, maintenant le cap de la rigueur et l'objectif de ramener le déficit sous les 3%. «Ce sera l’effort budgétaire le plus important consenti depuis trente ans», a-t-il prévenu.



Hollande: «On va demander 10 milliards d’euros aux ménages»
François Hollande sur TF1. « Deux ans pour redresser la France » 

Le président de la République a répondu aux questions de Claire Chazal, dimanche soir, sur TF1. François Hollande a annoncé 20 milliards d’impôts supplémentaires et défendu l’action de son gouvernement, en fixant un « agenda du redressement » pour les deux prochaines années.
« Agenda du redressement »
« Je dois fixer le cap et le rythme », a déclaré le chef de l’Etat, dont le dernier entretien télévisé remontait au 14 juillet.
Face à « un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits considérables, un endettement historique », « j’ai pour mission de redresser notre pays et je vais fixer un agenda du redressement : deux ans. Deux ans pour à la fois mettre en œuvre une politique pour l’emploi, pour la compétitivité et le redressement des comptes publics. […] Vous me dîtes : il faut accélérer. J’accélère ».
« Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n’ont pas fait en cinq ans ou en dix ans, a poursuivi François Hollande. Mais moi, je considère que je suis en situation de combat et à partir de là, je ne veux pas simplement regarder le passé. Le passé, il compte, il pèse mais je dois engager l’avenir. »
Croissance
Le président de la République a demandé au gouvernement d’établir le projet de loi de finances 2013 en fonction d’une prévision de croissance « réaliste », « sans doute 0,8 % ».
En 2012, la croissance devrait être « à peine supérieure à zéro », a aussi dit François Hollande. Le gouvernement tablait jusqu’ici sur une croissance de 0,3 % cette année, pour un déficit public de 4,5 % du Produit intérieur brut.
Emploi
« Nous devons inverser la courbe du chômage d’ici un an », a déclaré le président sur TF1, alors que le seuil des trois millions de demandeurs d’emploi a été franchi et que l’emploi est une des préoccupations majeures des Français.
François Hollande a cité les emplois d’avenir qui doivent concerner 100 000 jeunes en 2013, ainsi que la prochaine négociation des partenaires sociaux sur les contrats de génération qui visent un double objectif : embauche de jeunes en CDI et maintien des seniors en activité.
« Mais je pense qu’il faut faire encore davantage […] parce que les emplois, ce ne sont pas simplement des emplois aidés, des emplois soutenus, ça doit être des emplois créés par l’activité économique. »
Dépense publique
« Nous ne dépenserons pas un euro de plus en 2013 qu’en 2012. Pas un euro de plus. Il y aura une stabilité des effectifs de la fonction publique. Les emplois qui seront créés dans l’éducation seront forcément compensés ailleurs. »
François Hollande table sur dix milliards d’euros d’économies budgétaires.
Impôts
Vingt autres milliards proviendront des hausses d’impôt : dix milliards prélevés aux ménages, dix milliards aux entreprises. François Hollande veut protéger les PME et ponctionner davantage les grands groupes. En conséquence, un « certain nombre de niches fiscales, d’avantages fiscaux qui leur avaient été accordés seront rabotés ».
Concernant les ménages, le président de la République a confirmé que le barème de l’impôt sur le revenu serait gelé l’an prochain malgré l’inflation, ce qui revient à augmenter les impôts d’une très grande partie des ménages français qui le paient.
Cette hausse d’impôt, « c’est l’effort pour tous », a déclaré François Hollande, précisant que « pour les deux premières tranches, il y aurait un système de décote », ce qui évite de frapper les ménages imposables aux revenus les plus modestes.
Il n’y aura « pas d’exception » pour les rémunérations de plus d’un million d’euros, qui seront soumises à une taxation à 75 %. La disposition, qui va toucher « 2 000 à 3 000 contribuables » sera en vigueur pendant deux ans.
CSG
Une hausse de la CSG pourra « faire partie » de la discussion sur la réforme du financement de la protection sociale, mais d’autres sources de revenus seront étudiées, « y compris les financements écologiques », a annoncé François Hollande sur TF1. « Tout sera décidé d’ici la fin de l’année » et « mis en œuvre » en 2013.
Heures supplémentaires : des exonérations
« Les exonérations de cotisations sociales pour les heures supplémentaires (supprimées depuis le 1er août dans les plus grandes entreprises) demeureront dans les entreprises de moins de 20 salariés », a déclaré le président sur TF1, ajoutant que « les heures supplémentaires demeureront. Elles seront toujours payées davantage que les heures normales. Rien n’a été mis en cause ».
Le président et le gouvernement
François Hollande a promis d’assumer « toute la responsabilité » de l’action menée. « Je sais où je vais. Je le dis aux Français : j’assumerai toute la responsabilité, je m’expliquerai régulièrement devant les Français », a dit le chef de l’Etat.
Il a rendu hommage à son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, « un homme sérieux, un homme respectueux, un homme avec lequel j’ai toujours travaillé en bonne intelligence ».
François Hollande a également défendu l’action du ministre de l’Intérieur Manuel Valls avant d'évoquer les cafouillages au sein du gouvernement (sur le nucléaire ou la banque publique d'investissement) : « Je pense qu'il faut les réduire et pour les réduire, c'est très simple, il faut se référer à mes propres engagements. Ce que j'ai dit devant les Français, ça doit être la règle pour l'action gouvernementale ! ».
Bernard Arnault
À propos du patron de LVMH Bernard Arnault, qui veut devenir Belge, François Hollande estime qu’il « aurait dû bien mesurer ce que signifie demander » la nationalité belge, appelant au « patriotisme » de tous au moment où des efforts sont réclamés face à la crise.


Coïncidence : une heure avant que notre Président nous annonce qu'il va nous assommer d'impôts, reportage dans 7 à 8 sur le relogement des Roms à Montreuil : une caravane + électricité pour 1 euro/jour ! imbattable comme tarif.


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