TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 10 septembre 2012

Le cap de l’espérance 


L’épisode promettait. D’abord parce qu’on attendait de voir comment François Hollande gérerait cette contradiction : après avoir vilipendé le caractère omniprésent et hyper-réactif de son prédécesseur, le président s’est retrouvé lui-même en demeure de créer l’événement médiatique.
Tendu, hors du registre de la séduction, il s’est attelé à marteler des termes voulus forts, voulus phares, sans verser lourdement dans la polémique, par exemple sur l’affaire Arnault. « Contrat », « accélération », « engagement », tels sont les piliers du discours présidentiel. La sécheresse de l’expression tranchait avec les critiques récentes de manque de consistance – montrant bien que le chef d’État n’est pas si hermétique qu’il le dit aux commentaires et aux sondages.
Mais François Hollande n’était pas attendu que sur le plan du spectacle. Sur le fond, on pouvait se demander de quelle manière le président se sortirait d’un casse-tête politique : rassurer sans donner de bonnes nouvelles.
Passant rapidement sur la question épineuse des prélèvements, il a préféré évoquer la proximité des échéances qu’il a fixées et l’importance de tenir un « agenda ». Une façon de donner des gages ? Il l’a concédé, on en passera par des phases « douloureuses », le temps du redressement nécessitera de longs efforts.
Pour un peu, on en aurait presque été soulagé. Au moins a-t-il semblé là fixer un « cap ». Ce qui ne se distinguait plus, cet été, dans l’entrelacs des couacs ministériels, des mesurettes à l’efficacité discutée (comme sur le prix de l’essence), des chiffres affolants.
Le candidat du changement, devenu président de la normalité, s’est voulu hier soir chef de la reconquête. À défaut d’avoir été flamboyant, François Hollande, en fixant le point d’étape à deux ans, a fait publiquement, un pari hier soir. Sur lui. Sur le pays. Mais aussi, de manière encore plus osée, sur la sortie de crise.

UN PAS DE PLUS VERS LA DÉSESPÉRANCE,
RIEN DE NEUF, LA NULLITUDE 
C'EST MAINTENANT

0 commentaires: