Dominique Strauss-Kahn va-t-il aider la Grèce à réduire sa dette
colossale ? Les rumeurs vont bon train depuis l'arrivée, mercredi, de
l'ancien directeur général du FMI à Athènes. La presse grecque
s'interroge en effet sur sa présence et certains murmurent déjà qu'il
pourrait conseiller le gouvernement d'Antonis Samaras, au moment où la
Grèce se trouve une fois de plus dans une impasse dans le cadre de ses
négociations avec la troïka (UE, BCE, FMI) sur le remboursement de sa
dette.
Pour l'instant cependant, rien n'a été confirmé, DSK
s'étant contenté de se livrer à des activités touristiques et de loisir,
en se rendant notamment, mercredi soir, au "Rich Club", un night club
branché situé en bord de mer au sud d'Athènes, dans le quartier de
Glyfada, explique le quotidien grec 'To ethnos"...
Le satyricon à Athènes |
Le site internet 'Rue89' révèle ainsi que DSK aurait créé une société de conseil baptisée Parnasse, dont l'objet serait de donner des "conseils, conférences, informations dans les domaines économique, social, immobilier, politique tant en France qu'à l'étranger". 'Rue 89' précise que les statuts de Parnasse ont été déposés le 1er septembre dernier au tribunal de commerce de Paris.
De fait, Dominique Strauss-Kahn se montre de plus en plus souvent en public dans un cadre professionnel : Le 21 septembre dernier, il a donné une conférence à l'Université privée de Marrakech, et a confié à 'i-Télé' et à l'AFP qu'il souhaitait "retrouver un rôle" qui se situerait davantage "dans la réflexion" que dans l'action : il a notamment regretté "l'absence d'idées nouvelles" de ceux qui gèrent actuellement la crise de l'Euro...
Une idée inédite, DSK en a lui-même soufflé une récemment aux dirigeants européens. Le 14 septembre, invité au "Yalta European Strategy" en Ukraine, organisé par Euro-RSCG, il a suggéré que les pays dont la dette est la mieux notée (Allemagne, France, Pays-Bas...) et dont les taux d'intérêt sont très faibles, voire négatifs, "remettent au pot une partie de l'écart de taux" au profit d'autres en difficulté, comme l'Espagne ou l'Italie. Ce dispositif, temporaire, se traduirait concrètement par des réunions tous les quinze jours, afin de décider de quelle façon sera rétrocédé cet écart de taux. Parallèlement, les pays endettés seraient tenus de poursuivre leurs réformes structurelles pour redresser leurs finances.
Dans sa quête pour retrouver sa crédibilité auprès de la communauté économique et politique internationale, M. Strauss-Kahn devra cependant franchir encore quelques étapes dans son agenda judiciaire : en France, la Cour d'appel de Douai fera savoir le 28 novembre prochain si elle accepte ou non la demande des avocats de DSK d'annuler sa mise en examen dans l'affaire du Carlton, où il est mis en cause pour "proxénétisme aggravé en bande organisée"...
Aux Etats-Unis, où la procédure pénale a été abandonnée en août par la femme de chambre accusant DSK de l'avoir agressée sexuellement, les avocats de l'ancien patron du FMI seraient actuellement en pourparlers avec ceux de Nafissatou Diallo, afin de trouver un accord financier et éviter la tenue d'un procès civil, a rapporté récemment la chaîne télévisée 'CNN'.
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