TOUT EST DIT

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vendredi 28 septembre 2012

Florange, chaud comme la braise


C'était l'un des cauchemars de Nicolas Sarkozy, qui avait fait de ce dossier un étendard de son volontarisme politique. Las, les sidérurgistes de Florange vivent toujours avec une épée de Damoclès suspendue au-dessus des hauts-fourneaux, les deux derniers de Lorraine. Probable que Florange, parmi d'autres dossiers plus bouillants que chauds, hante désormais les nuits de François Hollande. Il représente le symbole de la désindustrialisation inéluctable de la France et illustre la difficulté du pouvoir politique, sinon son impuissance, à contrecarrer les plans d'un géant mondial qui inscrit sa stratégie dans une logique financière. Le combat du pot de terre contre le pot de fer. Mittal se désengage de l'Europe où le marché de l'acier, plombé par une consommation en berne, s'affaisse. Les hauts-fourneaux ont été mis en veille, la fermeture est programmée, les salariés se savent en sursis. François Hollande a d'autant plus une obligation de résultat que, juché sur un camion, il avait harangué les métallos en lutte, promettant une loi qui obligerait les firmes à céder les usines rentables qu'elles s'apprêteraient à fermer. Le temps joue contre lui. À défaut d'une loi, il faut s'en inspirer. Aussi tente-t-il de convaincre Mittal de céder le site pour l'euro symbolique à un repreneur... qui reste à trouver. On peine à imaginer que Mittal accepte facilement de favoriser un concurrent sur un marché en crise. Le « président de l'emploi » en est là. Pour compliquer l'équation, il a sur son bureau un rapport concluant à la viabilité de l'aciérie sous réserve d'investissements massifs. C'était déjà la promesse de Nicolas Sarkozy…

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