dimanche 15 juillet 2012
Un été rigoureux
Mauvais temps n’est-ce pas ? On aurait pu vous offrir un bon
remontant ou un bon de participation à une journée de remise en forme,
en plus de votre Progrès, votre TV Mag et version Femina. Ce ciel
entre le brumeux le nuageux et le grincheux qui rend muet notre rocker
national au Mans et oblige voiliers de Brest et festivaliers rochelais à
replier voiles et chapiteaux, a donné le ton à cette semaine d’un gris
mortifère.
On pleure avec le peuple syrien, on plaint l’Espagne,
d’ordinaire souriante et accueillante mais furieuse et malheureuse cet
été. On s’habitue aux nouveaux éléments de langage gouvernementaux :
efforts, sacrifices, gels budgétaires. Il nous déroute ce Tour de
France, qui parle anglais, roule slovaque et peine à délester sa
caravane des produits suspects et des docteurs Mabuse. L’icône Mick
Jagger vacille dans les come-back larmoyants et les récits de son
érotomanie aussi boulimique que son appétit de dollars. Même pas de
gagnant au superloto du vendredi 13. Et pour finir le grand malchanceux
du 14-juillet, ce parachutiste déporté par une rafale sur le macadam des
Champs-Élysées.
On sort de ce tunnel avec le sentiment que tout
fout le camp surtout les usines Peugeot et les emplois. Les plans
sociaux ont choisi leur période, entre le pic des élections et
l’émollient creux de l’été, réduit à une portion incongrue. L’été 2012
est rigoureux. Comme pour annoncer la suite.
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