dimanche 15 juillet 2012
En terrain miné
Même le 14 juillet, il ne faut pas attendre de feu d’artifice de la
part de François Hollande. Ce n’est ni dans sa philosophie ni dans sa
manière. Il faut dire que le paysage social tout en grisaille décourage
les déclarations fracassantes.
Les fermetures voulues par PSA, les
non moins inquiétantes menaces chez Sanofi, les départs à Air France,
le marasme de milliers de PME, tout cela est explosif. Ayant beaucoup
souhaité la croissance et mis sur orbite un très sonore « ministère du
Redressement productif », le chef de l’Etat devra mouiller sa chemise.
L’avenir
des sites automobiles d’Aulnay, Rennes et Mulhouse sera le premier
grand dossier sur lequel il sera jugé. Attention, terrain miné,
économiquement, politiquement et médiatiquement. Tout faire pour que PSA
ne soit pas à la présidence Hollande ce que l’usine de Gandrange fut à
Nicolas Sarkozy : en 2008, ce dernier promettait, non sans forfanterie,
qu’il serait le magicien capable soit de faire revenir le sidérurgiste
Mittal sur sa décision de fermeture, soit de trouver une solution de
remplacement.
François Hollande est resté sobre. Il a certes
balancé quelques grenades en accusant de mensonge la direction de PSA et
en dénonçant des choix stratégiques déficients. Mais ensuite, il s’est
gardé de surjouer l’indignation. Dire que le plan annoncé à Aulnay est «
inacceptable en l’état » relève plus de la condamnation morale que de
la contre-proposition. Et souhaiter qu’Aulnay « reste un site industriel
» est sympathique et sensé, mais encore bien vague. C’est en tous cas
une promesse qui sera suivie à la trace.
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