TOUT EST DIT

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dimanche 15 juillet 2012

Les limites de la méthode Hollande


Hier, François Hollande n'a pas seulement renoué avec la tradition des entretiens du 14 juillet. Il l'a fait aussi avec la méthode de sa campagne électorale : pas d'annonces tonitruantes (la seule révélation étant le nom de Lionel Jospin pour présider la commission sur la moralisation de la vie politique ; choix difficilement criticable), un rappel de ses engagements, un ton apaisant, un style simple et direct. Bref, un parfait exemple de politique modeste en « rupture » avec son prédécesseur. Le président était, avant tout, attendu sur le dossier PSA. Il a fait montre d'une fermeté inhabituelle dans un discours présidentiel (assurant que le plan était « inacceptable dans l'état »). Une même forme de clarté a prévalu sur les questions fiscales ou internationales… ou sur l'équipe de France de foot. Mais c'est sur l'Europe que la méthode Hollande a révélé ses limites. Et que son volontarisme a laissé percer la simple stratégie de communication. Affirmer avoir « renégocié le traité », quand on lui a juste ajouté un « pacte de croissance » nettement moins contraignant et que ce pacte budgétaire européen sera ratifié « dans l'état » (lui), cela tient de l'enrobage politique. Il en de même avec l'affirmation sur la « règle d'or », qui ne sera pas dans la Constitution… Posture formelle, quand les conséquences de celle-ci pèseront de la même façon sur les marges de manœuvres de l'État. Depuis vingt ans, l'Europe a été le révélateur d'une certaine impuissance des socialistes à changer le cours des choses. Hier, ce chapitre pouvait faire peser le doute sur la réalité des mesures prises dans les autres domaines.

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