TOUT EST DIT

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samedi 21 juillet 2012

Pas de boucs émissaires 


Plus la situation est difficile, plus il faut rester calme. Ce n'est malheureusement pas le cas en ce moment en ce qui concerne l'affaire PSA.
Avant même que soient entendus les responsables de Peugeot, ils sont accusés de dissimulation, de mensonge, d'incompétence, d'avidité. Bref, ces personnes seraient des ennemis du peuple et peut-être même des traîtres à la nation. Le procès est déjà fait, la condamnation prononcée !
On comprend la déception et l'inquiétude des personnels concernés par des suppressions d'emplois. Il est indispensable de tenir le plus grand compte de ces personnes, de faire tout ce qui est possible pour obtenir leur reclassement. Mais est-ce en dressant les gens les uns contre les autres qu'on arrivera à trouver les solutions possibles ? Qui veut plus de chômage ? Qui veut mettre sur le sable les personnels des entreprises en difficulté ? Personne bien évidemment et surtout pas les chefs d'entreprise. Ils ont une grande responsabilité : celle d'embaucher du personnel car, si les affaires tournent mal, l'embaucheur risque de devoir licencier. Il n'est jamais félicité lorsqu'il embauche, mais il est toujours vilipendé lorsqu'il débauche, comme si l'on pouvait faire fi des contraintes économiques.
La confiance, condition de la croissance
Si l'on comprend que des questions puissent, et même doivent être posées, que des situations soient analysées, au besoin réétudiées, il importe de le faire dans un climat serein où puissent naître le dialogue sincère et la coopération. Mais commencer par l'accusation, voire l'insulte, ne peut que nourrir les rancoeurs, les rancunes et les oppositions.
Ce n'est pas en faisant des patrons ou des salariés des boucs émissaires qu'on favorisera le sauvetage ou l'extension des entreprises nécessaires à la croissance. La désignation de boucs émissaires ne peut cacher ni la gravité d'une situation, ni les responsabilités des uns et des autres. La désignation de boucs émissaires ne peut, en définitive, qu'accroître les divisions et risque de déboucher sur la haine qui finit par retourner les sociétés contre elles-mêmes.
À l'aube d'un quinquennat qui, de toute manière, devra faire face à de nombreuses difficultés dans tous les domaines, attiser les oppositions au lieu de les apaiser ne peut que compliquer les choses, rendre plus difficile la recherche des solutions, leur application et ainsi compromettre l'avenir. La France n'a vraiment pas besoin de ces attitudes agressives mais, au contraire, de dynamisme et de confiance mutuelle pour aller de l'avant et vite !

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