TOUT EST DIT

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mercredi 4 juillet 2012

Grèce: un recul de 6,7% du PIB prévu en 2012

La Grèce prévoit une réce­ssion pire que prévue en 2012 : le pro­duit intéri­eur brut re­cule­rait de 6,7% se­lon le ce­n­tre de pla­ni­fi­ca­tion et de re­che­r­ches éco­no­mi­ques grec cité par le mi­ni­s­tre adj­oint des Fi­na­n­ces Chri­stos Staïkou­ras. Il y a deux mois, la Ba­nque de Grèce ta­blait sur un re­cul de 4,5%.
Alors qu'en Fra­nce et aux Etats-Unis, la croi­ssa­nce ri­sque d'être moins élevée que prévue cette année, en Grèce, c'est la réce­ssion qui de­vrait s'a­g­gra­ver. Le mi­ni­s­tre adj­oint des Fi­na­n­ces Chri­stos Staïkou­ras a fait sa­voir ce ma­rdi que le go­uve­r­ne­ment ta­blait déso­rmais sur un re­cul de 6,7% du pro­duit intéri­eur brut co­n­tre -4,5% prévu par la ba­nque de Grèce il y a deux mois. Le mi­ni­s­tre fa­i­sait référe­nce à une étude du ce­n­tre de re­che­r­ches KEPE (le ce­n­tre de pla­ni­fi­ca­tion et de re­che­r­ches éco­no­mi­ques) qui fait éga­le­ment état d'un re­cul du PI­B de 6,5% au pre­mier tri­me­s­tre et prévoit -9,1% au troisième.
La Ba­nque de Grèce avait prévu en avril l'a­g­gra­va­tion de la réce­ssion, esti­mant que le PIB chute­rait de "près de 5%" en 2012, soit plus que les esti­ma­ti­ons in­i­ti­a­les (près de 3%), après un re­cul de 11% sur les deux dernières années. Le pays co­nnaît sa ci­nquième année consécutive de réce­ssion, entamée lors de la crise des ba­nques en 2008 et ag­gravée de­puis 2010, année du décle­n­che­ment de la crise de la dette, qui a co­n­tra­int le pays à re­courir à des prêts inte­r­na­ti­o­naux concédés par l'U­nion européenne, la Ba­nque ce­n­trale européenne et le Fo­nds monéta­ire inte­r­na­ti­o­nal.
"Ces chi­f­fres sont écoeu­ra­nts"
"La si­tu­a­tion de l'éco­no­mie re­ste cri­ti­que (...) et pa­rti­culière­ment di­ffi­cile", a indiqué Chri­stos Staïkou­ras lors d'une confére­nce sur la croi­ssa­nce orga­nisée à Athènes par l'he­b­do­ma­da­ire bri­ta­n­ni­que The Eco­no­mist. "Ces chi­f­fres sont écoeu­ra­nts", a déploré le mi­ni­s­tre qui a ra­ppelé que le chômage en Grèce a atte­int 22% en mars. Le nouveau go­uve­r­ne­ment grec de coa­li­tion di­rigé par le co­nser­va­teur Anto­nis Sa­ma­ras, issu des légi­sla­ti­ves du 17 juin, s'est engagé à pour­sui­vre les réfo­r­mes prévues dans le plan d'a­ssa­i­ni­sse­ment de l'éco­no­mie dicté par les créan­ci­ers, UE et FMI, tout en récla­mant "des cha­n­ge­me­nts afin de fa­vo­ri­ser la croi­ssa­nce".  "Il est néce­ssa­ire de sui­vre des poli­ti­ques ori­entées vers la croi­ssa­nce, de cha­n­ger les poli­ti­ques inj­ustes et de les réada­pter afin d'arrêter la réce­ssion" a ai­nsi affirmé Chri­stos Staïkou­ras.
Le mi­ni­s­tre adj­oint des Fi­na­n­ces a en ou­tre souligné que le plan UE-FMI de­vait être co­mplété par des poli­ti­ques "pour fa­vo­ri­ser l'em­ploi". "Il faut se met­tre d'a­c­cord le plus tôt possi­ble avec la troïka (les expe­rts de l'UE, de la BCE et du FMI qui ont co­m­mencé ma­rdi à co­ntrôler les co­mptes grecs) pour éla­bo­rer de nouve­lles poli­ti­ques afin que le plan d'a­ssa­i­ni­sse­ment de l'éco­no­mie soit vi­a­ble", a aj­outé le nouveau mi­ni­s­tre.

" La disparité des compétitivités à l'intérieur de l'Union Monétaire est surtout due à des facteurs naturels et immuables (taille du marché intérieur, position géographique, richesse naturelles et matières premières, taille du pays, etc, etc.) S'il est vrai que la France et l'Allemagne pourraient arriver à une compétitivité comparable il n'en est pas de même pour d'autres pays de la zone Euro. Des pays aussi peu industrialisés que le Portugal, la Grèce et autres ont donc peu de chance d'arriver à la même compétitivité que l'Allemagne ou la France (à moins de devenir des paradis fiscaux). Leur demander d'augmenter leur compétitivité par le dumping social et par le dumping des salaires et illusoire. Des pays comme la Chine, l'Inde et autres pays asiatiques ne peuvent être égalés en ce qui concerne le dumping social. Seule solution, les accords doivent être modifiés de façon à permettre aux pays ainsi désavantagés de développer et de protéger leur économie contre des économies plus fortes afin d'arriver au sein de l'Union Monétaire à une plus grande convergence des économies. Il est aussi important d'arriver à un partage horizontal du travail pour éviter l'exil de jeunes hautement qualifiés du au chômage dans les pays périphériques. Il faut tenir compte de la réalité, l'Allemagne (et la France) étant le pays économiquement le plus fort de la Zone Euro a pu profiter de l'endettement des autres pays pour développer son industrie aux dépens des autres économies de la Zone Euro. Depuis 18 ans l'Allemagne a un excédent de la balance commerciale de 17 Milliards PAR MOIS en moyenne. Excédent réalisé principalement en Zone Euro et grâce à l'endettement d'autres pays importateurs de bien allemand (y compris l'armement pour la Grèce). Malheureusement les bénéfices ainsi réalisés par les grosses entreprises allemandes et aussi françaises ont très souvent été réinvesti en dehors de la Zone Euro, avec pour conséquence le chômage des jeunes dans les pays déficitaires. Je ne pense pas que L'UE puisse survivre si l'Allemagne et la France n'acceptent pas de tenir compte de ces réalité et refusent de revoir les accords et de prendre les mesures qui s'imposent et qui permettrait de compenser ces disparités de compétitivité."

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