Alors qu'en
France et aux
Etats-Unis,
la croissance risque d'être moins élevée que prévue cette année, en
Grèce, c'est la récession qui devrait s'aggraver. Le ministre
adjoint des Finances Christos Staïkouras a fait savoir ce mardi
que le gouvernement tablait désormais sur un recul de 6,7% du
produit intérieur brut contre -4,5% prévu par la banque de Grèce il
y a deux mois. Le ministre faisait référence à une étude du
centre de recherches KEPE (le centre de planification et de
recherches économiques) qui fait également état d'un recul du
PIB de 6,5% au premier trimestre et prévoit -9,1% au troisième.
La Banque de Grèce avait prévu en avril l'aggravation de la
récession, estimant que le PIB chuterait de "près de 5%" en 2012,
soit plus que les estimations initiales (près de 3%), après un
recul de 11% sur les deux dernières années. Le pays connaît sa
cinquième année consécutive de récession, entamée lors de la crise
des banques en 2008 et aggravée depuis 2010, année du
déclenchement de la crise de la dette, qui a contraint le pays à
recourir à des prêts internationaux concédés par l'Union
européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire
international.
"Ces chiffres sont écoeurants"
"La situation de l'économie reste critique (...) et
particulièrement difficile", a indiqué Christos Staïkouras lors
d'une conférence sur la croissance organisée à Athènes par
l'hebdomadaire britannique The Economist. "Ces chiffres
sont écoeurants", a déploré le ministre qui a rappelé que le
chômage en Grèce a atteint 22% en mars. Le nouveau gouvernement
grec de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras,
issu des législatives du 17 juin, s'est engagé à poursuivre les
réformes prévues dans le plan d'assainissement de l'économie
dicté par les créanciers, UE et FMI, tout en réclamant "des
changements afin de favoriser la croissance". "Il est
nécessaire de suivre des politiques orientées vers la
croissance, de changer les politiques injustes et de les
réadapter afin d'arrêter la récession" a ainsi affirmé Christos
Staïkouras.
Le ministre adjoint des Finances a en outre souligné que le
plan UE-FMI devait être complété par des politiques "pour
favoriser l'emploi". "Il faut se mettre d'accord le plus tôt
possible avec la troïka (les experts de l'UE, de la BCE et du FMI qui
ont commencé mardi à contrôler les comptes grecs) pour élaborer
de nouvelles politiques afin que le plan d'assainissement de
l'économie soit viable", a ajouté le nouveau ministre.
" La disparité des compétitivités à l'intérieur de l'Union Monétaire
est surtout due à des facteurs naturels et immuables (taille du marché
intérieur, position géographique, richesse naturelles et matières
premières, taille du pays, etc, etc.)
S'il est vrai que la France et l'Allemagne pourraient arriver à une
compétitivité comparable il n'en est pas de même pour d'autres pays de
la zone Euro.
Des pays aussi peu industrialisés que le Portugal, la Grèce et autres
ont donc peu de chance d'arriver à la même compétitivité que l'Allemagne
ou la France (à moins de devenir des paradis fiscaux).
Leur demander d'augmenter leur compétitivité par le dumping social et
par le dumping des salaires et illusoire. Des pays comme la Chine,
l'Inde et autres pays asiatiques ne peuvent être égalés en ce qui
concerne le dumping social.
Seule solution, les accords doivent être modifiés de façon à permettre
aux pays ainsi désavantagés de développer et de protéger leur économie
contre des économies plus fortes afin d'arriver au sein de l'Union
Monétaire à une plus grande convergence des économies.
Il est aussi important d'arriver à un partage horizontal du travail pour
éviter l'exil de jeunes hautement qualifiés du au chômage dans les pays
périphériques.
Il faut tenir compte de la réalité, l'Allemagne (et la France) étant le
pays économiquement le plus fort de la Zone Euro a pu profiter de
l'endettement des autres pays pour développer son industrie aux dépens
des autres économies de la Zone Euro.
Depuis 18 ans l'Allemagne a un excédent de la balance commerciale de 17
Milliards PAR MOIS en moyenne. Excédent réalisé principalement en Zone
Euro et grâce à l'endettement d'autres pays importateurs de bien
allemand (y compris l'armement pour la Grèce). Malheureusement les
bénéfices ainsi réalisés par les grosses entreprises allemandes et aussi
françaises ont très souvent été réinvesti en dehors de la Zone Euro,
avec pour conséquence le chômage des jeunes dans les pays déficitaires.
Je ne pense pas que L'UE puisse survivre si l'Allemagne et la France
n'acceptent pas de tenir compte de ces réalité et refusent de revoir les
accords et de prendre les mesures qui s'imposent et qui permettrait de
compenser ces disparités de compétitivité."
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