A quoi cette commission servira-t-elle?
La moralisation de la vie politique est une mesure chère à François Hollande. En janvier, elle figure parmi ses "60 engagements pour la France". Les chantiers sont nombreux: modes de scrutin, conflits d'intérêts, financement des campagnes électorales, statut pénal du chef de l'Etat ou encore le très polémique non-cumul des mandats.Le président de la République a remis ce lundi matin la lettre de mission à Lionel Jospin, qui réunira pour une première fois les membres de la commission le 25 juillet. Des conclusions devraient être remises "tout début novembre".
Qui y figure ?
La commission paritaire de quatorze membres sera majoritairement composée "d'universitaires, spécialistes des questions que nous traitons, de magistrats et de hauts-fonctionnaires", assure Lionel Jospin. A part Roselyne Bachelot et lui-même, aucun autre membre n'est issu d'un gouvernement. Le choix d'intégrer l'ancienne ministre de la Santé s'est fait pour "respecter une diversité d'opinions" malgré le fait qu'elle voulait se retirer de la vie politique, explique encore l'ancien Premier ministre.Siégeront donc dans cette commission l'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon et président de section au Conseil d'Etat Olivier Schrameck, le préfet Jean-Pierre Duport, Marie-Christine Lepetit, chef du service de l'Inspection générale des finances, Jean-Claude Casanova, président de la Fondation nationale des sciences politiques, Julie Benetti, professeure à l'université de Reims, Wanda Mastor (Toulouse I), Ferdinand Melin-Soucramanien (Bordeaux IV), Agnès Roblot-Troizier (Evry), Dominique Rousseau et Hélène Ruiz-Fabri (Paris I) et les magistrats Chantal Arens, présidente du tribunal de grande instance de Paris et Jean-Louis Gallet, conseiller à la Cour de cassation.
Pourquoi Lionel Jospin?
Le come-back de Lionel Jospin n'est pas une surprise. Après s'être retiré de la vie politique pendant dix ans, il a été un soutien actif de François hollande pour sa campagne présidentielle. C'est donc au tour de François Hollande de faire un geste pour celui qui l'avait souvent associé aux discussions du gouvernement dont il était le premier ministre sous Chirac.Lionel Jospin se déclare "honoré" de présider cette commission. Les mauvaises langues diront qu'un homme politique de 75 ans n'incarne pas la "modernité", ce à quoi l'intéressé répond "qu'il ne fait pas être dans le procès d'intention".
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