mardi 17 juillet 2012
14 Juillet : Gambetta en gambettes
Pauvre défilé des troupes déjà amputé des trois quarts de ses
soldats, chaque régiment réduit à la portion congrue, et auquel on a
collé en préambule une ode à Gambetta.
Hollande avait déjà appelé l’esprit de Jules Ferry sur sa présidence
en un hommage appuyé, cette fois il nous convoque Gambetta pour le
14 Juillet. C’est son magnifique panthéon personnel qu’il nous inflige
et c’est l’hommage à l’armée française qui en a été sali, comme l’a très
bien relevé le journal royaliste internet Lafautearousseau.
Etrange apparition que cette jeune actrice en robe courte pas très
heureuse sur une cuisse forte, qui s’est mise à déclamer avec autant
d’emphase que la tragédienne Sylvia Monfort interprétant Phèdre au
milieu du siècle dernier et dont on disait que les spectateurs du
premier rang pouvaient apercevoir la glotte.
Même les jeunes ministres comme Cécile Duflot avaient l’air
interloqué par le style et l’on a bien cru que Valérie Trierweiler, à
peine revenue en grâce, allait avoir un fou rire.
Et quel texte :
« … Les journées les plus décisives de la Révolution française
sont contenues, sont impliquées dans ce premier fait qui les enveloppe :
le 14 juillet 1789. Et voilà pourquoi aussi c’est la vraie date
révolutionnaire, celle qui fait tressaillir la France ! On comprend que
ce jour-là notre Nouveau Testament nous a été donné et que tout doit en
découler. ». (Extrait du discours de Gambetta à La Ferté-sous-Jouarre le 14 juillet 1872.)
On a bien compris ce que commémore Hollande le 14 Juillet : la culture politique qui conduit à la terreur.
Et c’est une actrice bretonne en plus, Sterren Guirriec, qui a lu
cet extrait scandaleux. Une Bretonne qui lit avec ferveur du Gambetta,
celui qui ordonna le Camp de Conlie, où 60 000 Bretons furent traités
comme du bétail et des milliers d’entre eux conduits à la mort. Gambetta
s’en souciant comme d’une guigne, car c’étaient, disait-il, « des
chouans en puissance… » !
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