Rain Man
En marge du défilé du 14 Juillet, autour des Champs-Élysées, on scrutait
le ciel avec attention en répétant : « La pluie n’est pas une
fatalité ». Chacun avait tant redouté que la météo ne vienne perturber
gravement les festivités. On craignait qu’une fois de plus, François
Hollande ait rendez-vous avec la pluie, comme si un sort jeté faisait
qu’à chaque fois qu’il mettait un pied officiel dehors, l’eau se mette à
tomber des cieux. Une sorte de malédiction qui lui avait valu le surnom
de Rain man.
Tout avait commencé le jour de la passation de pouvoir entre le Président sortant et le Président élu, une journée aussi pluvieuse que celle d’un mariage heureux. Depuis, chacune des sorties présidentielles était frappée du sceau des averses. La pluie tombait à seau. Un vrai déluge.
Rain man, le sobriquet trouvé, n’était pas très méchant. En tout cas, beaucoup moins que celui trouvé par les cousins créoles de Madame Taubira, la garde des Sceaux, qui avaient surnommé l’un des leurs « Goulou goulou » au simple prétexte qu’à chacune de ses apparitions le soleil s’éclipsait et que des trombes d’eau tropicales s’abattaient sur leur terre. Goulou goulou a depuis, semble-t-il, vaincu le signe indien. Et il pourrait en être de même de Rain man.
Ce 14 Juillet républicain sans eau a, croit-on, inversé le cours de la météo. Et le Président lui-même a dû ressentir le vent du miracle. Il était arrivé le visage grave, presque trop sérieux. Une image qu’il avait projetée sur les écrans de télé tout au long de sa revue des troupes autour de la place Charles-de-Gaulle ou tout au long de sa descente des Champs-Élysées. À peine s’était-il déridé en saluant les présidents des assemblées ou ses principaux ministres. En fait, ce n’est que lors de l’évocation historique du 14 juillet 1789 par Sterenn Guirriec, une comédienne de 25 ans originaire de Pont-l’Abbé et dont le prénom signifie « étoile », que le Président a retrouvé le sourire. Elle déclamait, devant le président de la République, un texte de Léon Gambetta sur le 14 juillet 1789 qui affirme que « ce jour-là, notre Nouveau Testament nous a été donné » et que « tout doit en découler », mais dans lequel il est aussi question de pluies bienfaisantes. Le clin d’œil involontaire n’a pas échappé à François Hollande. Mais savait-il que, mercredi dernier, lorsque Sterenn a dit son texte lors de la répétition générale, il tombait des cordes...
Tout avait commencé le jour de la passation de pouvoir entre le Président sortant et le Président élu, une journée aussi pluvieuse que celle d’un mariage heureux. Depuis, chacune des sorties présidentielles était frappée du sceau des averses. La pluie tombait à seau. Un vrai déluge.
Rain man, le sobriquet trouvé, n’était pas très méchant. En tout cas, beaucoup moins que celui trouvé par les cousins créoles de Madame Taubira, la garde des Sceaux, qui avaient surnommé l’un des leurs « Goulou goulou » au simple prétexte qu’à chacune de ses apparitions le soleil s’éclipsait et que des trombes d’eau tropicales s’abattaient sur leur terre. Goulou goulou a depuis, semble-t-il, vaincu le signe indien. Et il pourrait en être de même de Rain man.
Ce 14 Juillet républicain sans eau a, croit-on, inversé le cours de la météo. Et le Président lui-même a dû ressentir le vent du miracle. Il était arrivé le visage grave, presque trop sérieux. Une image qu’il avait projetée sur les écrans de télé tout au long de sa revue des troupes autour de la place Charles-de-Gaulle ou tout au long de sa descente des Champs-Élysées. À peine s’était-il déridé en saluant les présidents des assemblées ou ses principaux ministres. En fait, ce n’est que lors de l’évocation historique du 14 juillet 1789 par Sterenn Guirriec, une comédienne de 25 ans originaire de Pont-l’Abbé et dont le prénom signifie « étoile », que le Président a retrouvé le sourire. Elle déclamait, devant le président de la République, un texte de Léon Gambetta sur le 14 juillet 1789 qui affirme que « ce jour-là, notre Nouveau Testament nous a été donné » et que « tout doit en découler », mais dans lequel il est aussi question de pluies bienfaisantes. Le clin d’œil involontaire n’a pas échappé à François Hollande. Mais savait-il que, mercredi dernier, lorsque Sterenn a dit son texte lors de la répétition générale, il tombait des cordes...
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