
Alors que les électeurs grecs se sont clairement exprimés contre la
politique d'austérité voulue par l'Union européenne (UE), la Grèce sera
confrontée, mardi prochain, à sa première échéance de remboursement à
l’UE. Elle devra verser quelque 450 millions d'euros d'obligations.
Etant donné le contexte politique, le pays se demande si l’UE acceptera
de verser jeudi, l'aide prévue qui s'élève à 5,2 milliards d'euros pour
couvrir les arriérés de l'Etat.
Les dirigeants allemands, portugais,
espagnols et italiens donneront à ce sujet des conférences de presse ce
mercredi. Le rejet par le peuple grec de la politique d'austérité
décidée par l’UE effraie les marchés et les responsables européens.
Certains observateurs pointent le risque d’une sortie de la zone euro de
la Grèce, si celle-ci dénonce les accords passés avec l'UE et le FMI
prévoyant un sauvetage de la faillite en échange de son ajustement
budgétaire. "Si nous disons non à tout, nous sortons de l'eurozone", a
mis en garde Ghikas Hardouvelis, qui a conseillé pendant sept mois le
chef du gouvernement Lucas Papademos.
Après la
cuisante défaite de la coalition gouvernementale aux élections
législatives dimanche, des incertitudes persistent sur l'avenir
politique du pays. C'est maintenant à la gauche radicale de tenter de
former un gouvernement de coalition, la droite ayant échoué lundi.
Antonis Samaras, dont le parti La Nouvelle Démocratie a obtenu le
meilleur score mais sans majorité au Parlement, s'est heurté au refus
des partis anti-austérité, grands gagnants de ce scrutin. La coalition
de gauche radicale Syriza anti-austérité, propulsée dimanche second
parti de Grèce, s'est vue confier par le chef de l'Etat la tâche de
former un gouvernement.
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