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dimanche 15 janvier 2012

Mauvaises nouvelles en cascade pour la zone euro

La dégradation de la note financière de neuf pays de la zone euro fragilise un peu plus le dispositif anti-crise péniblement élaboré, et complique la gouvernance de la zone.

Mauvaise nouvelle pour la France, la perte du AAA français l'est aussi pour la zone euro dans son ensemble. Elle met en péril les plans de sauvetage futurs, et complique la gouvernance économique d'une zone monétaire plus hétérogène que jamais.
La réaction de l'Allemagne, qui se garde de tout triomphalisme malgré le maintient de son AAA, en dit long sur l'inquiétude qui prévaut dans les capitales européennes. Neuf pays de la zone euro sur 17 ont été dégradés par S&P, et tous, à l'exception de l'Allemagne, sont affublés d'une perspective «négative». Trois Etats de la zone euro figurent dans la catégorie «spéculative»: le Portugal, la Grèce et Chypre. Leur probabilité de défaut est jugée sérieuse. Cette dégradation collective ne va pas rassurer les investisseurs, qui risquent, à moyen terme, d'imposer des taux d'intérêts plus élevés à tous les pays de la zone euro, y compris aux meilleurs d'entre eux. C'est l'effet domino.

Dégradation du FESF

Première victime collatérale: le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui vient en aide à l'Irlande et au Portugal. Le FESF perdra son AAA dans les prochains jours, a prévenu S&P, sauf si l'Allemagne, la Finlande, les Pays-Bas et le Luxembourg augmentent leur participation… Une dégradation du FESF rendrait plus coûteux et plus aléatoire les sauvetages des maillons faibles de l'Euroland, et augmenterait le risque de faillites. D'autant que le successeur du FEFS, le Mécanisme européen de stabilité (MES), n'est pas encore en place. Pour éviter ce scénario catastrophe, la BCE devra étendre son rôle de pompier sur les marchés obligataires. Une décision souhaitée en particulier par les Américains.
Si elle renforce encore le poids de l'Allemagne en Europe, la décision de S&P sera lourde de conséquences pour les finances allemandes. La pilule est d'autant plus amère pour Berlin, que l'échec des négociations entre Athènes et les créanciers privés, vendredi soir, obligera les pays les mieux notés à accroître leur aide à la Grèce, sauf à accepter une faillite d'un Etat membre de la zone euro. En attendant, les pays de la zone euro qui peinent à exporter peuvent se consoler en regardant les cours de change. L'euro a baissé à 1,26 dollar, après la décision de S&P. Son plus bas niveau depuis août 2010.

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