TOUT EST DIT

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dimanche 22 janvier 2012

La riposte de l'UMP contre celui "qui n'a de Mitterrand que le prénom"

Comme l'indiquait samedi Le Monde, la "cellule riposte" de l'UMP, animée par l'ancien ministre de l'intérieur Brice Hortefeux, était réunie ce dimanche 22 janvier au siège de l'UMP, à Paris, pour dégainer ses arguments contre le candidat socialiste au moment même où il prononçait son discours.

Ce fut fait au moment où François Hollande s'exprimait, avec la publication, sur le site www.lechangementcestmaintenant.fr d'un faux "discours du Bourget" de "François... euh Hollande", reprenant l'essentiel de l'argumentaire de l'UMP contre le candidat socialiste depuis son investiture.
Sur le site Internet de l'UMP, trois heures après la fin du discours de François Hollande, six communiqués avaient été publiés, pour attaquer le candidat socialiste tant sur ses propositions que sur sa personne.
>> Lire : Le récapitulatif des propositions de François Hollande
  • La laïcité, "déjà dans la constitution"
Après le discours, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a critiqué la proposition d'inscrire la loi de 1905 sur la laïcité dans la constitution.
"La Constitution dispose déjà que la France est une République laïque", a affirmé M. Guéant à l'AFP. De plus, selon lui, "l'ensemble des textes qui existent sur la laïcité – et il en est bien d'autres que la loi de 1905, nous avons récemment fait un recueil que nous allons baptiser 'code de la laïcité et de la liberté religieuse' – suffisent à faire vivre la laïcité".
Enfin, il a estimé que "la portée du propos de M. Hollande serait forte si lui et ses amis avaient voté un texte aussi laïc que celui interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public". Lors du vote de la loi interdisant le port du voile intégral dans l'espace public, le PS n'avait pas pris part au vote.
Sur Twitter, le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, a également posé la question de l'Alsace et la Moselle, sous concordat : "Loi de 1905 dans la constitution ? Quid de l'Alsace et Moselle ou cette loi ne s'applique pas ?"
  • Les attaques contre la finance, "idiotes"
Invité de l'émission "Le Grand Jury" RTL/Le Figaro/LCI, le ministre de l'économie, François Baroin, a critiqué les attaques de François Hollande contre la finance, désignée par le candidat socialiste comme son "véritable adversaire" : "C'est aussi idiot que dire je suis contre la pluie", a réagi M. Baroin.
  • Le blocage des loyers, "vraiment démago"
Toujours concernant les propositions du candidat socialiste, Benoist Apparu, a réagi sur Twitter quand M. Hollande a abordé les question de logement. Il a jugé l'idée d'un blocage des loyers dans les zones où ils sont excessifs "vraiment demago !" et s'est demandé "depuis quand augmenter le plafond du livret A cela permet de construire plus de logements !".
Il s'est en revanche déclaré "d'accord" avec la proposition de renforcer les sanctions contre les communes ne respectant pas la loi SRU, qui impose d'avoir 20 % de logements sociaux.
"IL N'A DE MITTERRAND QUE LE PRÉNOM"
D'autres critiques ont visé plus directement le candidat socialiste, lui reprochant une nouvelle fois ses "incohérences", son "flou".
Sur Twitter, Guillaume Peltier, membre de la "cellule riposte" de l'UMP, secrétaire national chargé des sondages, a estimé : "On attendait un souffle d'avenir, on a eu le vent du passé ; on attendait le rêve de 2012, on a eu le songe de mai 68 et 81."
Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP a estimé que "dans ce discours fondateur, François Hollande n'a pas fendu l'armure et aura surtout fait la démonstration qu'il n'avait de Mitterrand que le prénom." Dans un communiqué, il reproche au discours de n'avoir apporté "aucun élément nouveau, beaucoup d'annonces non financées, numéro de théâtre autour du thème de l'égalité, beaucoup de formules creuses".
Philippe Juvin, secrétaire national de l'UMP, a de son côté jugé dans un communiqué que "l'incantation, même faite avec réel talent, ne remplace pas un projet de société. François Hollande a d'abord beaucoup parlé de lui. Puis, comme à son habitude, il a beaucoup promis mais en ne disant jamais comment il y parviendrait. La montagne a accouché d'une souris. En une phrase : tout ça pour ça."
HOLLANDE "ESSAYE DE FAIRE SON DISCOURS DU 14 JANVIER"
Dimanche matin, la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse, avait estimé sur Radio J que François Hollande,"obsédé" par Nicolas Sarkozy, était "en train d'essayer de faire son discours du 14 janvier" 2007.
Le 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait prononcé à la porte de Versailles un discours considéré comme celui qui lui a permis de prendre l'ascendant, auprès de l'électorat, sur sa principale concurrente, Ségolène Royal. Après ce discours, le rapport de force dans les sondages s'était définitivement établi en faveur du candidat de l'UMP.
"On a l'impression qu'on a un candidat socialiste qui veut parler de lui, mais je crois que ça n'intéresse pas les Français", a encore affirmé la ministre du Budget sur le sujet.
Lors de son discours du 14 janvier 2007, Nicolas Sarkozy avait pourtant beaucoup parlé de lui. C'est à cette occasion qu'il avait lancé son fameux "j'ai changé", répété à dix reprises.

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