TOUT EST DIT

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dimanche 22 janvier 2012

François Hollande : "Je serai le Président de la fin des privilèges"

On lui reprochait de trop se comparer à Nicolas Sarkozy sans faire de propositions concrètes. Alors, à l'occasion de son premier grand meeting de campagne ce dimanche au Bourget (Seine-Saint-Denis), devant une foule estimée à quelque 25 000 personnes (parmi lesquelles 10 000 militants), François Hollande s'est attelé à faire exactement l'inverse.
A une exception notable toutefois, lorsqu'il s'est agi pour lui d'évoquer sa propre conception de l'exercice de la fonction suprême : "Présider la République, c'est refuser que tout procède d'un seul homme, d'un seul raisonnement, d'un seul parti qui risque de devenir un clan. Présider la République, c'est accepter de partager le pouvoir de nomination aux plus hautes fonctions, c'est ne pas nommer les présidents des chaînes et des radios du service public, c'est garantir l'indépendance de la justice en écartant toute intervention du pouvoir sur les affaires, en préservant la liberté de la presse, en protégeant ses sources d'information."
Pour le reste, le candidat socialiste s'est donc, comme prévu, surtout résolu à parler de lui, revendiquant "une simplicité qui n'est pas une retenue mais la marque de l'authentique autorité. Mon secret, que j'ai gardé depuis longtemps : j'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent". Puis d'émettre sa première proposition forte dans la foulée : "Le vote d'une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit et de spéculation. Les produits financiers sans lien avec les nécessités de l'économie réelle seront purement et simplement interdits. Les stock options et les bonus seront encadrés."
"Avec nous"
Le monde de la finance serait en effet "son veritable adevsrsaire", d'où une batterie de mesures à l'échelle européenne pour tenter de le "maîriser", où figurent la création d'"une agence publique de notation" et d'"une taxe sur toutes les transactions financières" qui ne serait pas "le rétablissement de l'impôt de bourse mais une véritable taxe avec ceux en Europe qui voudront la mettre en place avec nous". Une Europe dont il veut faire "une Europe de croissance, de solidarité, de protection", qui s'appuierait sur "l'élaboration d'un nouveau traité franco-allemand, un demi-siècle après le traité de de Gaulle et Adenhauer", qu'il compte lui-même proposer à Angela Merkel d'ici janvier 2013.
La France ? Le candidat a évidemment eu quelques mots pour elle, dans un discours penchant ostensiblement plus à gauche que les précédents. En commençant par plaider pour la mise en place d'une "banque publique d'investissement" pour aider à la "réindustrialisation" du pays. Puis en rappelant son engagement à ce que "la part du nucléaire soit réduite à 50% d'ici à 2025", le temps d'élaborer un plan de sortie viable. Avant de promettre un retour à "l'équilibre budgétaire en fin de mandat", au moyen de la suppression des "niches accordées aux ménages les plus aidés et aux grandes entreprises".
"Divisé par deux"
"Je serai le président de la fin des privilèges parce que je ne peux pas admettre que pendant que certains s'enrichissent sans limite, 8 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, dont beaucoup trop d'enfants. L'égalité, ce n'est pas l'égalitarisme, c'est la justice ; ce n'est pas l'assistanat, c'est la solidarité. Les Français n'ont rien à craindre de l'égalité, de la redistribution", a-t-il, au passage, mis en avant. Promettant alors que "le livret A verra son plafond doublé afin que tous les Français puissent financer le logement social". Puis que des "zones de sécurité prioritaires" seront créées "là où il y a les taux de délinquance les plus élevés", pour que "ceux qui ont pu croire que la loi ne les concernait pas" ne lui échappent plus.
Dernière grande thématique abordée par François Hollande, peut-être celle sur laquelle il mise le plus : la jeunesse. "La promesse républicaine, c'est que chaque génération vivra mieux que la précédente. Cette promesse est trahie. C'est avec la jeunesse que je veux présider la France. A la fin du quinquennat, le nombre de jeunes sortant sans qualification du système scolaire doit être divisé par deux." Au contraire du nombre de fonctionnaires, donc. Puisqu'il a également promis d'abroger la règle du non remplacement de la moitié de ceux partant à la retraite s'il est élu. Tandis que, suivez son regard, "ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront partir en retraite à 60 ans à taux plein".
Ses autres propositions :
- introduire "le non-cumul des mandats pour les parlementaires"
- instaurer le droit de vote des étrangers aux élections locales (c'est sûr, ils voteront socialiste)
- égalité salariale hommes-femmes, droit au mariage et à l'adoption "pour tous"
- inscrire la loi de 1905 sur la laïcité "dans la Constitution" car la laïcité est "une valeur qui libère et qui protège" face "aux communautarismes"
- réduire "de 30 %" les salaires du président de la République et des ministres
- encadrer "les loyers là où les prix sont manifestement excessifs"
 ET N'OUBLIONS PAS LES COIFFEURS, IL IMPOSERA LE RASAGE GRATIS

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