TOUT EST DIT

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dimanche 11 décembre 2011

Marine Le Pen se déchaîne contre la gauche

Marine Le Pen veut être la "candidate des oubliés", celle des "oubliés, des invisibles (…) de ceux qui ne se plaignent pas, de ceux que l'on ne veut pas voir, que l'on ne veut pas entendre". Lors de son premier grand meeting de campagne, à Metz, dimanche 11 décembre, la candidate du Front national a renvoyé dos à dos la droite et la gauche et appelé les déçus des deux bords à la rejoindre.

"Ouvrez les yeux ! Le voile de décennies de mensonges se déchire. (…) Osez regarder la vérité en face, même si cette vérité vous fait mal, même si elle vous blesse ! Le pacte sacré entre la droite affairiste et immorale et la gauche boboïsée et corrompue vous a laissés au bord du chemin", a notamment lancé Mme Le Pen devant plus de mille personnes – pour 800 places assises – moyennant 5 euros l'entrée.
Mme Le Pen se veut aussi la candidate du "retour au réel". "Je dirai peu et je ferai beaucoup, a-t-elle promis. Les Français vont faire le choix du patriotisme à la tête de l'Etat. Un président qui aime profondément la France, (...) un président du retour au réel dans lequel vivent tous les oubliés de la politique française."
"REGARDEZ CE QU'ILS ONT FAIT DE VOS ESPOIRS"
Dans cette Lorraine en majorité conservatrice, où de nombreux déçus du sarkozysme rejoignent le parti d'extrême droite, la présidente du Front national s'est d'abord adressée aux "hommes et femmes de droite". "Les promesses qui vous ont été faites n'ont pas été tenues, et les promesses qui refleurissent à quelques mois des élections sont des berceuses", a-t-elle déclaré.
Mais elle a surtout attaqué la gauche. Il est vrai que l'actualité la sert. Les soupçons de corruption pesant sur la fédération PS du Pas-de-Calais, que Marine Le Pen, plusieurs fois candidate à Hénin-Beaumont, dans ce departement, dénonce depuis des années, lui ont servi pour tenter de capter un électorat dont elle est convaincue qu'il constitue un important réservoir de voix.
"Hommes et femmes de gauche, regardez ce qu'ils ont fait de vos espoirs ! Regardez ce qu'elle est devenue, la gauche qui devait apporter le progrès, soutenir les plus faibles, défendre ceux qui travaillent et qui peinent, leur offrir des lendemains qui chantent !" a déclaré Mme Le Pen. Pour elle, la gauche "a tout abandonné, elle a tout trahi, elle est aujourdh'ui corrompue jusqu'à la moelle par l'argent et le pouvoir". Elle l'a aussi présenté comme complice de "l'immigration massive, incontrôlée, dérégulée", des délinquants et, partant, de l'insécurité.
LA CIBLE DU PAS-DE-CALAIS
Evoquant le droit de vote des étrangers, qui servirait à "fabriquer" des électeurs de gauche, Marine Le Pen a insisté sur  sa dénonciation extrêmement virulente de la corruption qu'elle attribue au Parti socialiste, ainsi que celle de ces "voyous [qui mènent] grande vie" . Elle a stigmatisé "la gauche sans morale, du sud au nord, qui fait mine de détourner les yeux et de se pincer le nez devant les Guérini, les Dalongeville, les Kucheida alors qu'elle savait depuis toujours la corruption, elle savait l'argent sale, elle savait les juges achetés".
"Hommes et femmes de gauche, pour le pouvoir et pour l'argent, ils ont tué vos rêves, a-t-elle lancé. Comme de vulgaires affairistes de droite, ils se sont soumis aux marchés financiers, à l'Europe ultra libérale, à la concurrence sauvage, défendant les banques et la monnaie des banques : l'euro."
Evoquant les délocalisations et les fermetures d'usines, Mme Le Pen a mis en avant un nouveau clivage, celui qui oppose la "caste" des "mondialistes" (UMP et PS) aux "nationaux" (FN). Elle a longuement évoqué, comme rempart à la mondialisation et à ses "complices", "francophobes et européeistes", la notion de patrie, avec, parfois, des accents rappelant les meetings de Jean-Marie Le Pen. Ainsi a-t-elle fait huer les noms de Bernard-Henri Lévy et Georges-Marc Benamou, deux éditorialistes et écrivains situés à gauche et entretenant des relations avec Nicolas Sarkozy. S'appuyant sur un article paru dans le magazine Globe en... 1985, la présidente du Front national les accuse, implicitement, de ne pas être patriotes.

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