TOUT EST DIT

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dimanche 11 décembre 2011

"L'accord européen devrait réduire les tensions sur les taux"

L'accord trouvé par la quasi totalité des membres de l'Union européenne doit répondre à toutes les incertitudes et permettre de détendre les taux d'emprunt des Etats de la zone euro. C'est ce qu'a affirmé le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, qui s'est voulu plutôt optimiste, vendredi 9 décembre.

Ce membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a par ailleurs qualifié de "totalement erronée" l'idée que les banques françaises puissent avoir besoin d'un soutien financier public. Il a souligné que leurs besoins en capitaux étaient très inférieurs à leurs bénéfices. Interrogé, par LCI, sur les décisions annoncées jeudi par la BCE, notamment les lignes de financement sur trois ans, il a expliqué que la banque centrale utilisait son "bazooka à travers les banques" et qu'"il n'y a pas besoin de quelque chose de plus massif".

BONNE COOPÉRATION FRANCO-ALLEMANDE

Vendredi, la chancelière allemande, Angela Merkel, s'est elle aussi félicitée de l'accord européen. "La coopération franco-allemande a fait ses preuves. Si nous n'avions pas énormément réfléchi ensemble à la façon de développer les choses, je pense que nous n'aurions pas autant progressé", a-t-elle estimé lors d'un point presse.

"Certes, parfois on s'en plaint", a-t-elle reconnu en référence aux critiques en Europe contre l'approche du tandem franco-allemand, surnommé "Merkozy". "La France et l'Allemagne, avec leur détermination commune à faire de l'euro une monnaie à succès, ont vraiment très, très bien coopéré", a-t-elle ajouté.

Outre-Atlantique, la Maison-Blanche a elle aussi salué vendredi des "signes de progrès" contre la crise de la dette en Europe, tout en continuant à appeler l'Union européenne à "agir de façon décisive" face à la crise qui l'ébranle.

"LE CŒUR DE NOTRE RELATION RESTE IDENTIQUE"

Malgré la bonne entente de façade au sein du couple franco-allemand, des voix se sont élevées au sein de l'Union européenne pour critiquer la position de la Grande-Bretagne, qui a refusé d'accepter un changement du traité de l'Union européenne, entraînant de facto un accord à vingt-six.

Le premier ministre britannique, David Cameron, a eu beau jeu d'assurer que le Royaume-Uni n'était pour autant "pas exclu" de l'Union européenne. "Bien sûr, cela représente un changement dans nos relations avec l'Europe, a estimé le chef du gouvernement conservateur. Mais le cœur de notre relation – le marché unique, le commerce, l'investissement, la croissance, l'emploi – reste identique."

"Mais nous ne sommes pas dans la monnaie unique, nous ne voulons pas l'être, nous ne sommes pas dans la zone de libre circulation Schengen et j'en suis heureux parce que je veux que nous utilisions nos frontières pour nous protéger contre l'immigration illégale, les armes et la drogue", a-t-il ajouté.

LE ROYAUME-UNI S'EST "AUTO-EXCLU"

Pour sa part, l'Italie a regretté "l'auto-exclusion" du Royaume-Uni, selon le mot du chef du gouvernement italien, Mario Monti. "Il est difficile de dire comment le rôle du Royaume-Uni dans le processus de prise de décision va évoluer, mais il y a un isolement certain et cela va avoir un impact sur sa capacité d'influence", a-t-il estimé au cours de sa conférence de presse.

"Personnellement cela me déplaît, car il est dans l'intérêt de l'Italie d'avoir des pays en mesure de contre-balancer l'influence de pays comme la France, a-t-il expliqué. Mais les conditions posée par Cameron étaient inacceptables, même pour moi."

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