TOUT EST DIT

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mercredi 19 octobre 2011

Mauvais point, risque de sanction

Toujours aussi nerveux, les marchés. Toujours plus inquiétante, cette crise qui continue impitoyablement de tisser sa toile sur l'économie mondiale. En se donnant trois mois pour peser les mots évaluer la perspective de reconduire, ou de dégrader, la sacro-sainte note « Aaa » de la France, l'agence Moody's met bel et bien notre économie sous surveillance, notre solidité financière à l'épreuve. Le triple A, c'est un brevet de bonne gouvernance délivré aux meilleurs de la classe rang dont la France, à ce jour, peut se prévaloir -, un label d'excellence qui atteste la capacité d'un État à rembourser sa dette. La conserver permet de s'assurer la confiance des investisseurs, la perdre reviendrait à payer plus cher aux créanciers. Or, non seulement la France doit enrayer la spirale de la dette dont la charge sera bientôt le premier poste budgétaire et réduire son déficit public l'un des plus forts de la zone euro -, en plus les prévisions de croissance hypothèquent ses chances d'y parvenir comme elle s'y est engagée. D'où l'avertissement lancé par l'une des trois grandes agences mondiales de notation, le fait inhabituel qu'il soit rendu public lui confèrant d'autant plus de résonance. Quand bien même on ne sait trop si ce mauvais point sera salutaire ou au contraire aggravera la situation. Il s'agit d'une mauvaise nouvelle car elle porte en elle une certitude : la France va vers plus de rigueur. On comprend mieux pourquoi Nicolas Sarkozy, qui a fait du triple « A » l'alpha et l'omega de sa politique, dramatise les enjeux ; pourquoi il s'apprête à entrer en campagne en président gestionnaire de la crise.

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