TOUT EST DIT

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mercredi 19 octobre 2011

Grève générale mercredi en Grèce contre le plan d'austérité

La Grèce se prépare à vivre quarante-huit heures de paralysie générale. Les syndicats du public comme du privé ont appelé à la grève mercredi et jeudi pour protester contre le nouveau projet de loi d'austérité devant être voté jeudi 20 octobre au Parlement.

Lire aussi : Grèce, le récit d'une crise
Les journalistes ont protesté dès ce mardi à Athènes ou près de 2 000 d'entre eux ont manifesté contre la hausse du chômage qui touche le secteur des médias et le gel des conventions collectives, prévu dans ce projet de loi contesté.
Outre les journalistes, les agents du fisc, le personnel municipal, les magistrats et nombre de médecins continuaient leurs propres mouvements lancés lundi tandis que les marins vont prolonger leur grève mercredi et jeudi, jours de grève générale à l'appel de la Confédération générale des travailleurs pour le privé et de la fédération du public, l'Adedy.
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UN PAYS PARALYSÉ
Mercredi, l'ensemble des vols des compagnies grecques Aegean Airlines et Olympic Air seront annulés tandis que des retards importants sont prévus chez les compagnies internationales, la grève touchant les aiguilleurs du ciel.
Les transports en commun vont observer des arrêts de travail à Athènes tandis qu'aucun taxi ne va circuler. Les boulangeries, les stations-service et les magasins seront également fermés.
Le pays vit depuis des semaines au gré des débrayages sectoriels et des manifestations, les rues d'Athènes comme celles de Salonique restant envahies par des tonnes d'ordures en raison d'une grève des éboueurs. Par ailleurs, les statistiques officielles du chômage, publiées mardi, montrent une aggravation du taux général, à 16,5 % en juillet.

PAPANDRÉOU MOBILISE POUR LE VOTE DE JEUDI

Le gouvernement de Georges Papandréou n'a cessé de répéter que si la législation entérinant de nouveaux efforts n'était pas adoptée cette semaine, avant le sommet de l'Union européenne dimanche à Bruxelles, les partenaires européens de la Grèce lui refuseraient les prêts dont elle a un besoin pressant pour éviter le défaut de paiement.
Mardi soir, il a appelé les députés socialistes (154 sur les 300 du Parlement) "à l'unité" et faire preuve de responsabilité" lors du vote crucial de jeudi sur le projet de loi impopulaire. "Nous avons devant nous une négociation dure […], il faut assumer nos responsabilités et je vous demande votre soutien afin de renforcer notre capacité de négociation dimanche", a dit M. Papandréou.
Voir infographie : Du déficit au défaut de paiement, comment la Grèce peut faire sombrer la zone euro
Il a appelé aussi l'Europe, qui "n'a pas été capable jusqu'ici de donner une solution" définitive à la crise de la dette, prendre des décisions pour mettre fin à l'incertitude qui règne sur la zone euro, sinon ce serait difficile pour la Grèce et pour les pays européens de sortir de la crise".
M. Papandréou devait rencontrer dans la soirée le chef de l'opposition de droite, Antonis Samaras, avec lequel il souhaiterait offrir un front uni à Bruxelles, mais l'opposition de ce dernier.

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