Dimanche soir, la droite a continué son travail de sape de la primaire socialiste, reprenant plusieurs arguments déjà développés ces dernières semaines pour décrédibiliser cette initiative de son principal adversaire politique.
- Souligner la division entre la "gauche molle" à la "gauche sectaire"
"Franchement voir Arnaud Montebourg et Manuel Valls se serrer la main et s'auto-congratuler derrière le même candidat, cela mérite un bon film comique" a dit Thierry Mariani, le ministre des transports sur BFMTV.
"Les socialistes ressortent de ces primaires en ayant un peu mal aux adducteurs. Qu'est-ce qui sort ? Trois tendances: la démondialisation de Montebourg, la gauche dure de Martine Aubry, la gauche molle de François Hollande", a par ailleurs lancé le ministre de l'enseignement supérieur Laurent Wauquiez sur iTélé. "Donc, ce soir, c'est la victoire de la gauche molle mais je trouve que ça risque fort pour François Hollande d'être un peu une victoire à la Pyrrhus. Comment est-ce qu'il va faire ? Les primaires ont dégagé un candidat mais pas de clarté", a-t-il ajouté.
- Un candidat mal élu, une première secrétaire désavouée
Jean-François Copé a ainsi minimisé la victoire de François Hollande, en estimant qu'avec tous les ralliements qu'il avait engrangés, il aurait dû l'emporter avec "65 ou 70 %" des voix. "Après des mois de campagne, il a réussi à rallier la majorité des électeurs de gauche mais ce n'est pas terrible franchement si l'on regarde le report de voix à l'issue du premier tour, il aurait dû faire quasiment 70 %, mais il fait 55,45 %" a estimé Thierry Mariani.
Nadine Morano, déléguée générale de l'UMP aux élections, a estimé pour sa part que Martine Aubry avait subi "un désaveu des militants et des sympathisants" et que "la première secrétaire du PS devrait démissionner ce soir.
- Gagner la primaire, ce n'est pas gagner la présidentielle
"Etre candidat et gagner la primaire, ce n'est pas la même chose qu'être président pour la France" a estimé M.Mariani. "Quand je vois son expérience, quand je vois ses propositions et surtout quand je vois son bilan, le département le plus endetté de France, je me dis que ce n'est certainement pas la meilleure solution dans quelques mois pour notre pays".
Mme Morano a enfin insisté sur le précédent de la primaire italienne qui avait vu Walter Veltroni investit à 75 % des voix comme candidat par la gauche, perdre quelques mois plus tard lors des législatives face à Silvio Berlusconi.
UNIE, RESPECTABLE ET RESPONSABLE.
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