lundi 17 octobre 2011
Indignés par procuration
À New York, Wall Street, les indignés américains défilent grimés et déterminés, devant les colonnes du temple de la finance. À Rome, les ulcérés Italiens, se rassemblent par dizaines de milliers, écœurés par le vote de confiance accordé vendredi par le Parlement à Berlusconi. Les « indignados » espagnols, occupent, marchent, chantent. La Belgique, la Grèce et même le Royaume-Uni dans les facs et les banlieues, ont leurs indignés. Ils se rassemblaient hier à Bruxelles.
Et les Français champions du monde de la manif ? Les « travailleurs », usés par des journées de revendications catégorielles à répétition et désabusés par le résultat des manifs sur la réforme des retraites n’avaient pas une journée de salaire à perdre mardi pour dénoncer l’austérité et la toute puissance des marchés, à l’appel de syndicats divisés et méfiants à l’égard de ces « indignés » de l’étranger que Facebook mobilise mieux que les mots d’ordre de grève.
Chez nous, l’indignation fonctionne par procuration. On se rue sur le livre de Stéphane Hessel (lire page 9), on stresse ou on lève le pied au travail, on vote à la primaire du PS. La vraie manif des indignés français aura lieu lors de la présidentielle. À ce jour, rien ne dit que l’indignation sera majoritaire.
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