"Nous sommes l'épicentre de la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale", a déclaré ce fervent défenseur de la construction européenne lors de sa dernière audition devant le Parlement européen, en octobre. Des propos qui ont sonné comme une ultime tentative de pousser à l'action les responsables politiques, qui auraient tardé à mesurer la gravité de la situation et à se donner les moyens d'en sortir.
Depuis, un sommet a permis d'arracher des avancées : le Fonds européen de stabilité financière sera renforcé, comme la discipline budgétaire. Des sommets de la zone euro seront aussi programmés pour en améliorer la gouvernance, une demande répétée de la BCE, dont la mission de faire vivre une monnaie commune à 17 Etats souverains disparates s'avère ardue. Mais si un changement de traité est désormais évoqué, il ne s'agit pas encore de créer le ministère des finances européen évoqué régulièrement par M. Trichet.
Au cours des quatre dernières années, l'ancien directeur du Trésor français et président de la Banque de France, qui aura 69 ans en décembre, n'a épargné ni sa peine ni sa réputation pour porter secours aux banques de la région et tenter d'empêcher que l'économie ne soit affectée.
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