TOUT EST DIT

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jeudi 6 octobre 2011

Le degré zéro du débat public

La présidentielle vole bas, la bataille des idées se joue dans le… marigot. La nouvelle « affaire », rapportée par l'Express, selon laquelle l'ex-service des RG aurait reçu l'ordre d'enquêter sur la compagne de François Hollande, fera-t-elle pschitt ? Probable. Au démenti et à la plainte du ministre de l'Intérieur, déposée hier, répond l'indignation des socialistes, à l'exception notable de Ségolène Royal que semble amuser cette boule puante, et qui rappelle avoir éprouvé la « dureté » d'une campagne. Cette affaire, c'est parole contre parole et un débat public soumis à la dictature du web. D'un rien, on fait un buzz ; d'une indiscrétion, une polémique ; d'un conditionnel, un missile. Il reste qu'à l'ère du soupçon, cette enquête de surveillance présumée s'ajoute aux investigations policières sur les sources de journalistes. Si elle était avérée, outre qu'elle démontrerait une fâcheuse conception républicaine au sommet de l'État, elle constituerait une intrusion dans la vie privée et une intervention illégale dans le champ politique. Cette pratique du Renseignement est désormais interdite, quand bien même l'habitude des « notes blanches » - ficher des personnalités en regardant par le trou de la serrure - sans doute n'a pas disparu. On se demande d'ailleurs quel intérêt il y aurait à dresser une note détaillée sur une figure médiatique dont la vie s'étale dans les magazines. Au jeu de l'instrumentalisation, tout le monde est perdant. La droite quand elle crie à la calomnie envers Nicolas Sarkozy, la gauche quand elle recherche la victimisation de François Hollande. Le citoyen, lui, patauge et les démagogues sont là pour tirer les marrons du feu

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