Dans 20 Minutes, la maire de Lille qualifie François Hollande de «candidat du système». «Attention à ne pas se tromper d'adversaire», la met en garde Pierre Moscovici. François Hollande appelle «à arrêter l'escalade».

«Malgré tout cela, une majorité des Français s'est portée sur les trois candidats qui portent le changement, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et moi», insiste l'ancienne ministre bien que Ségolène Royal ait rallié François Hollande et . Quant à Arnaud Montebourg, après avoir entretenu le flou, il a finalement aussi choisi le député de Corrèze.

Aubry dit avoir critiqué «le système sondagier» et non l'homme
Cette poussée de fièvre a forcé François Hollande à recadrer ses troupes. «N'utilisons pas des mots d'escalade, ne nous créons pas nous même des divisions difficiles à résorber», a-t-il plaidé sur France Inter vendredi matin, lorsqu'on l'a interrogé sur les critiques de François Rebsamen. Le député de Corrèze a cependant aussi rappelé à l'ordre Martine Aubry dans les mêmes termes que ses lieutenants. «Arrêtons cette escalade, je crois que c'est un dérapage». «Quel serait mon pêché ? J'ai des électeurs qui m'ont placé en tête». «Il y a eu une campagne digne jusqu'à ces derniers jours. Elle ne mérite pas de disqualifier son opposant. Je ne suis pas dans un jeu de rôle ou une compétition interne. Je rassemblerai le PS, la gauche et les Français», a-t-il martelé. Pour preuve de son désir d'union, François Hollande a redit qu'il s'attendait à ce que Martine Aubry reprenne sa place de première secrétaire du PS, une fois la primaire passée, et qu'il entendait travailler avec elle.L'élu de Corrèze a cherché, dès que possible, à clore le sujet : «Laissons cela, je ne veux pas entretenir le feuilleton. Je fais très attention, comme le lait sur le feu, à ce que ça ne dérape pas». Déjà jeudi, lors de son dernier meeting au Bataclan, à Paris, François Hollande avait paru ménager sa rivale, même s'il regrettait à couvert qu'elle joue contre son camp en l'attaquant sans cesse. «Il faut déjà préparer ce moment si important de la réunion, de la réconciliation», dit-il. «Je ne dirai rien qui puisse dévaluer le vainqueur».
Face à ces avertissements, Martine Aubry a semblé attenuer ses propos vendredi matin, expliquant avoir remis en cause «le système sondagier». «Les commentateurs avaient choisi un candidat, cela ne remet pas en cause un homme», a-t-elle avancé sur France Inter. «J'ai répondu à une question qui était claire : «Estimez-vous que le système médiatique a choisi François Hollande?». J'ai répondu «oui je le pense»; il y a toujours eu pour les sondeurs un vote préféré... rappelez vous Barre, Balladur», a-t-elle décrypté tout en réfutant l'idée de «dérapage». «Lundi matin, nous serons tous derrière notre candidat!», assure-t-elle. «Si Hollande est élu, ce que je ne crois pas, je ferai ce qu'il dira!».
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