vendredi 30 septembre 2011
Tous pour un !
Nicolas Sarkozy et son Premier ministre ont été contraints hier de donner un nouveau coup de sifflet pour remettre en ordre de marche des troupes bien déboussolées, en proie à la panique et, une fois encore, au doute sur le pilote du Titanic. Première clarification, à propos du Sénat. Il est perdu. Dont acte. Pas question de chipoter. Tant pis pour Gérard Larcher et ceux qui parient encore sur un vote surprise samedi. Le président en fait une question de dignité. Il a surtout compris l'effet dévastateur d'un tripatouillage sénatorial pour lui et sa majorité.
L'appel à l'union s'impose d'autant plus que les divisions viennent de coûter très cher et qu'on en voit mal la fin dans cette grande famille où les rivalités et coups de poignard sont une seconde nature. Pour éviter que les trois ou quatre mois d'ici l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy ne tournent à la baston entre amis, le patron en appelle donc à la mobilisation et au combat pour 2012. Histoire de fixer un but et d'occuper les esprits, à défaut de remonter le moral, pour l'instant dans les chaussettes !
Le cap fixé d'ici la présidentielle, c'est de tenir bon dans la tempête financière et de tout faire pour sauver l'euro, condition jugée essentielle pour permettre à la France de s'en sortir. Priorité donc au sauvetage de l'Europe, donc à la double exigence de réduire la dette et de relancer la croissance qui s'imposera comme le sujet majeur de la campagne. Le président pense convaincre le jour venu les Français que leurs sacrifices ne sont pas vains et qu'il sera le mieux placé pour continuer à tenir la barre.
La bataille se jouera sur la crédibilité des propositions et des aptitudes des candidat(e)s à piloter en temps de crise. Nul ne peut prévoir où elle en sera dans sept mois, mais Nicolas Sarkozy ne manque pas d'atouts. Il a cette volonté hors du commun, condition sine qua non pour mener le combat politique à ce niveau. Mais il a aussi une forte pente à remonter dans l'opinion, tant est profond son discrédit et sérieux les doutes sur ses chances de l'emporter. Le candidat présenté avec insistance comme naturel n'a pas encore rassuré tout son petit monde.
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