TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

vendredi 16 septembre 2011

Montebourg gonfle le prix du sauvetage de la Grèce

Lors du premier débat de la primaire PS, Arnaud Montebourg a surestimé le coût de l'aide apportée au voisin grec. Explications. 

Lors de son grand oral, jeudi soir, pour le premier débat télévisé des primaires, Arnaud Montebourg est revenu sur l'une de ses vieilles rengaines : les lacunes des dirigeants européens alors que l'Union européenne est en pleine tempête économique. L'occasion pour le député de Saône-et-Loire d'évoquer les différents plans d'aide à la Grèce. Tout en défendant le principe d'une solidarité européenne, l'avocat a plaidé pour une "une solidarité qui ne soit plus celle des Etats". Et le candidat à la primaire d'appuyer sa démonstration en prenant l'exemple de la Grèce. "Le sauvetage de la Grèce a coûté au contribuable français 40 milliards d'euros", a-t-il assuré. "Or, nous ne pouvons plus payer".

Un écart de huit milliards d'euros

Problème : le chiffre n'est pas exact. Il a été revu à la hausse par Arnaud Montebourg. Lors du premier plan de sauvetage de la Grèce, en mai 2010, la France a en effet apporté exactement 16,8 milliards d'euros pour un plan européen total estimé à 750 milliards d'euros. Des données apportées par le Conseil ECOFIN du 21 mai 2010 et disponibles sur le site du ministère de l'Economie. Le second plan grec, adopté lors du sommet de la zone euro, le 22 juillet 2011, d'un montant de 158 milliards d'euros, coûtera, lui, 15 milliards d'euros à la France d'ici à 2014. François Fillon l'a précisé lors d'une conférence de presse, tenu le même jour. 
 Le sauvetage de la Grèce n'a donc pas coûté 40 milliards d'euros aux contribuables français mais 31,8 milliards d'euros, si l'on additionne les deux aides apportées successivement par la France. Soit une différence d'un peu plus de huit milliards d'euros. L'équivalent de deux mesures phares du quinquennat Sarkozy : la défiscalisation des heures supplémentaires (4,5 milliards d'euros) et la TVA à 5,5% sur la restauration (2,4 milliards d'euros). 

0 commentaires: