TOUT EST DIT

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vendredi 16 septembre 2011

Le chômage frappe durement la Grèce

 Le pays compte 16,3% de demandeurs d’emploi contre 11,8% un an plus tôt.

16,3% contre 11,8% un an plus tôt. Le taux de chômage en Grèce a encore poursuivi sa hausse au deuxième trimestre 2011, a indiqué hier l’Autorité des statistiques grecques. Le nombre de personnes à la recherche d’un emploi au deuxième trimestre a augmenté de 36,5% en un an, et de 2,3% par rapport au premier trimestre. Plus de 810 000 chômeurs sont recensés aujourd’hui en Grèce. Les régions du pays les plus touchées se trouvent au nord-est, notamment aux alentours de la ville de Thessalonique, avec des taux supérieurs à 20%.
Cette envolée s’est amorcée début 2010 lorsque la débâcle financière et les rigoureuses cures d’austérité ont aggravé la récession qui, commencée en 2009, ne cesse de détériorer depuis les conditions de vie des habitants. Surtout des plus jeunes: la tranche d’âge des 15-29 ans, avec un taux de 32,9% au deuxième trimestre contre 22,8% un an plus tôt et 30,9% au premier trimestre, est la plus touché par le chômage. Les femmes continuent d’être plus frappées que les hommes, avec un taux de 20% (13,7% pour les hommes) contre respectivement 15,3% et 9,4% un an plus tôt.
Le taux de salariés en Grèce, à 63,7% de la population active (hors chômeurs), continue également d’être plus bas que celui de la moyenne dans les Etats membres de l’Union européenne (UE) où ce taux s’élève à 80%. En comparaison, parmi les 17 pays qui ont adopté l’euro, le taux de chômage s’élevait à 10% en juin, selon Eurostat.
Les hauts taux de chômage en Grèce sont à l’origine de nombreuses grèves qui secouent le pays depuis le début de la récession en 2009. Les propriétaires de taxis, les agents du fisc et les douaniers étaient en grève au début de cette semaine, les médecins et les dentistes aussi. Tous entendent aussi protester contre les mesures d’austérité qui accompagnent les plans de sauvetage adoptés par les capitales de la zone euro et le Fonds monétaire international, parmi lesquelles la réduction du secteur public ou la réforme des taxis, et les injustices fiscales, alors que 40% de l’activité économique du pays ne serait pas déclarée. Les taxis avaient déjà fait grève, trois semaines durant, en juillet, les étudiants aussi, notamment à Thessalonique. Les employés du secteur du tourisme, touchés par des mesures qui vont retarder les départs en retraite de cinq ans pour des métiers qui sont souvent épuisants, sont à leur tour descendus dans la rue en août. Les colères ne s’apaisent pas: plusieurs syndicats, notamment des enseignants et de la voirie, ont annoncé des grèves en début de semaine prochaine. Entre-temps, les ministres des Finances de l’UE se seront réunis en Pologne – ils se rencontrent vendredi et samedi – pour boucler le deuxième plan d’aide à la Grèce, 158 milliards d’euros promis le 21 juillet dernier. Une aide qui sera vraisemblablement accompagnée de mesures d’austérité, celle-là mêmes qui sont à l’origine des manifestations, des grèves et du chômage.

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