TOUT EST DIT

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samedi 10 septembre 2011

Berlin n'aiderait pas la Grèce en cas de rapport FMI/UE négatif

Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a déclaré mardi que la Grèce ne pourra pas recevoir une nouvelle tranche d'aide internationale si le rapport d'étape des experts de la "troïka" (FMI, BCE et Commission européenne) n'est pas positif.
Selon les modalités en vigueur, les bénéficiaires d'un plan de sauvetage financier doivent tendre à réaliser les objectifs de réformes prévus en contrepartie de l'aide.
Vendredi, les discussions entre les autorités grecques et les inspecteurs de l'Union européenne, du FMI et de la BCE ont été suspendues pour dix jours, les deux parties étant en désaccord sur les raisons et l'ampleur du retard pris par Athènes dans la réduction de son déficit budgétaire.
"La mission de la troïka doit reprendre et doit aboutir à une conclusion positive, sinon la prochaine tranche d'aide ne sera pas versée à la Grèce", a dit le ministre, qui s'exprimait lors du débat d'ouverture sur le projet de budget 2012 au Bundestag. "C'est la règle."
L'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé à Athènes une aide financière de 110 milliards d'euros l'année dernière, suivi d'une seconde aide de 109 milliards d'euros en juillet 2011, incluant la contribution du secteur privé.
Wolfgang Schäuble a par ailleurs répété l'opposition de Berlin à la création d'euro-obligations, estimant que l'euro perdrait la confiance des marchés si des obligations communes aux pays de la zone euro devaient être émises, car cela n'inciterait pas les Etats à engager des réformes budgétaires.
"C'est pourquoi je déclare haut et fort que sans modifications institutionnelles, l'introduction d'euro-obligations (...) engendrerait une solidarité factice", a-t-il déclaré devant les bancs de l'opposition, favorable à une telle mesure. "L'euro, reconnu pour sa stabilité, perdrait sa crédibilité."
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a par ailleurs déclaré que l'estimation du Fonds monétaire international chiffrant à 200 milliards d'euros le besoin en fonds propres des banques européennes était "en partie fausse et trompeuse" et que ce point serait discuté au G7, prévu en fin de semaine à Marseille.
Les banquiers et les dirigeants européens ont rejeté cette estimation, au regard des tests de résistance réalisés en juillet auprès des banques qui ont conclu que celles-ci auraient besoin de ne lever que 2,5 milliards d'euros.
Wolfgang Schäuble, qui a récemment appelé à une modification du traité de l'Union européenne, a enfin estimé que la crise devait être résolue dans le cadre du traité actuel.
Stephen Brown, Annika Breidhtardt et Sarah Marsh, Catherine Monin pour le service français

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