samedi 10 septembre 2011
Pas de doute sur l'ADN du Front national
L'opération de redressement d'image impulsée par Marine Le Pen au printemps, censée rendre le FN plus fréquentable qu'au temps des dérapages révisionnistes de son père, aura fait long feu. Avec l'entrée en piste des candidats socialistes à la primaire, le champ médiatique complaisant se bouche pour la présidente-héritière du Front national. L'UMP continue d'occuper son terrain, ce qui avait abouti en 2007 à un effondrement des scores du parti d'extrême-droite, comme on ne l'avait pas connu depuis les années 1980. Alors Marine Le Pen est contrainte de hausser le ton pour être entendue. Le résultat est un retour aux bons vieux fondamentaux du nationalisme : insécurité, immigration et islam. Avec un petit détour mystique, la « patronne » ayant hier, à Nice, devant une soixantaine de jeunes cadres du parti, rappelé la « sacralité » de leur mission. Tant qu'elle y était, elle s'est laissée aller : « J'en appelle solennellement à l'esprit de corps, au sens inné du devoir et du sacrifice de ceux qui comme vous, ont l'amour de la patrie chevillé au corps. » Rien que ça ? L'immigration est évidemment une nouvelle fois stigmatisée comme l'origine de tous les maux. Le nier en bloc serait une erreur, mais le marteler comme elle le fait permet de situer clairement d'où vient et où va le Front National. Elle a réaffirmé vouloir banaliser la « préférence nationale », avec des mots plus tendres mais qui réveillent le slogan historique de son parti : « Les Français d'abord ». Voilà qui a le mérite d'être clair. Au moins, les électeurs historiques du FN s'y retrouveront : l'ADN du « Front » est préservé !
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