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mardi 12 juillet 2011

L'union sacrée autour de la Grèce se fissure

Les modalités d'une participation du secteur privé à un second plan d'aide à la Grèce continuent lundi de diviser les responsables européens tandis que Christine Lagarde au FMI n'est pas "prête à parler d'un deuxième plan d'aide".

Les modalités d'une participation du secteur privé à un second plan d'aide à la Grèce continuaient lundi de diviser les responsables européens, qui ont engagé une série de réunions cruciales à Bruxelles sur fond de défiance des marchés à l'égard de la zone euro.
Selon une source proche de ces réunions, aucune décision ne devrait intervenir lundi et les ministres devraient appeler à ce qu'un travail technique soit réalisé sur plusieurs solutions techniques visant à réduire le fardeau de la dette grecque avec pour objectif de parvenir à un accord d'ici fin juillet.
Les trois options actuellement sur la table sont celle proposée par la France d'un "roll-over" de la dette grecque arrivant à maturité d'ici 2014, celle d'un rachat d'obligations par l'Etat grec et celle d'un "swap" d'obligations grecques existantes contre de nouveaux titres à la maturité allongée.
Les discussions portent également sur la possibilité de modifier la ligne européenne agréée fin juin tour à tour par les ministres des Finances puis les chefs d'Etat et de gouvernement selon laquelle un "défaut sélectif" doit absolument être évité.
Face aux difficultés à s'entendre, les ministres ont suspendu leurs discussions après 21h00. Celles-ci ont repris vers 22h00, mais sans garantie à ce stade de parvenir à une solution, a-t-on appris de source diplomatique.
"Il est très probable qu'une nouvelle réunion de l'Eurogroupe soit convoquée pour la fin juillet, afin de valider les solutions sur lesquels des groupes techniques travailleront d'ici là", a dit une source.
Une source familière avec les positions allemandes a d'ailleurs indiqué que Wolfgang Schäuble avait remis sur la table des discussions la possibilité d'un échange d'obligations.
Cette dernière option, qui permettrait de réduire de manière conséquente le fardeau de la dette grecque via une participation du secteur privé, avait déjà été proposée par l'Allemagne et discutée début juin avant finalement d'être écartée car elle impliquait un "défaut sélectif" de la Grèce, auquel s'opposait la Banque centrale européenne et la France.
Mais l'Allemagne a jugé que les deux autres options d'un rachat d'obligations et d'un "roll-over" étaient "problématique" ou n'auraient aucun effet significatif.
Changement de discours au FMI.
Quant au Fonds monétaire international, il n'est pas encore en mesure d'évoquer les conditions ou les termes d'un deuxième plan d'aide à la Grèce, a déclaré lundi sa directrice générale, Christine Lagarde, lors de sa première table ronde avec les agences de presse de Washington.
"A mes yeux, nous n'en sommes pas au stade des discussions sur les conditions et les termes, la durée et le volume, et rien ne doit être tenu pour acquis", a-t-elle averti.
Divisés sur les modalités d'une participation du secteur privé, les pays de la zone euro ont décidé de différer leurs décisions sur ce dossier, prenant le risque d'une accélération de la contagion à des pays comme l'Espagne et l'Italie.
"En ce moment, l'Italie est clairement confrontée à des problèmes, qui sont essentiellement dus au marché et auxquels, j'en suis sûre, le gouvernement italien et ses partenaires seront attentifs", a-t-elle poursuivi, souhaitant davantage de croissance à l'appui des mesures de consolidation budgétaires.
Le FMI a procédé récemment à un examen de la situation économique de la Péninsule et "certains chiffres italiens sont excellents", a souligné l'ex-ministre française des Finances, qui a succédé début juillet à Dominique Strauss-Kahn.
Christine Lagarde a par ailleurs indiqué sans plus de précisions que des changements de l'organigramme du FMI seraient annoncés mardi.
Le Chinois Min Zhu, conseiller spécial de Dominique Strauss-Kahn, devrait être nommé à un poste de directeur général adjoint créé par la directrice générale, dit-on de source proche de l'institution.
Tout notre temps...
Les responsables de la zone euro ont le temps, jusqu'à septembre, pour convenir d'un deuxième plan de sauvetage pour la Grèce, a estimé mardi le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
"Nous avons le temps sur la Grèce. La prochaine tranche (d'aide) est prévue en septembre", a dit le ministre dans une interview sur la station de radio Deutschlandfunk. "D'ici là, un nouveau programme doit être décidé.
Les ministres des Finances de la zone euro se sont entendus lundi pour revoir à nouveau les conditions et le champ d'intervention du fonds de sauvetage "zone euro" (FESF) mais ont en revanche renvoyé à une date ultérieure toute décision sur la participation du secteur privé à un second plan d'aide à la Grèce.

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