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mardi 12 juillet 2011

Grèce, Italie : Merkel met la pression pour résoudre la crise de la dette

Alors que les principaux responsables économiques européens se réunissaient, lundi 11 juillet, pour entamer une série de discussions sur le deuxième plan d'aide à la Grèce, la chancelière allemande Angela Merkel a pressé ses partenaires de prendre des décisions rapides sur ce nouveau plan de sauvetage. Elle a également demander à l'Italie de montrer sa bonne volonté pour redresser ses finances publiques.


La Grèce a besoin d'un nouveau plan d'aide "à très très courte échéance", a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de presse, une injonction à ses partenaires à se mettre d'accord rapidement sur les modalités d'une aide à Athènes, si possible avant septembre. "L'Allemagne n'a jamais dit qu'il fallait attendre jusqu'à l'automne" pour préciser le plan d'aide à la Grèce, avait dit un peu plus tôt son porte-parole, Steffen Seibert.
LA BOURSE DE MILAN CHUTE DE PLUS DE 4%
A Bruxelles, le ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble a même été plus loin en déclarant : "S'il n'avait tenu qu'à l'Allemagne, nous aurions déjà un nouveau programme pour la Grèce, mais tout le monde n'était pas prêt."
La situation sur les marchés, où l'Italie est dorénavant dans le collimateur des investisseurs en raison des craintes de contagion de la crise de la dette, renforce la pression sur les dirigeants européens pour trouver une solution rapide pour Athènes. L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE MIB, creusait ses pertes lundi vers 16 heures et chutait de plus de 4 %.
L'Italie justement "doit envoyer elle-même un signal important qui est l'adoption d'un budget répondant à des exigences d'économies et de consolidation", a aussi désiré la chancelière allemande. "J'ai eu hier au téléphone à cet effet le président du conseil", a-t-elle déclaré.
Le gouvernement italien avait mis au point, jeudi 7 juillet, un plan de rigueur de 40 milliards d'euros d'ici 2014, devant être adopté par le Parlement "avant la pause estivale", mais celui-ci n'a pas convaincu les investisseurs.
LE SPECTRE DE LA CONTAGION
Ceux-ci s'inquiètent de vives tensions apparues au sein de l'équipe gouvernementale italienne, ainsi que d'un début de scandale autour du ministre des finances, Guilio Tremonti. Signe que le marché redoute un sauvetage de l'Italie, après ceux de la Grèce, de l'Irlande et du Portugal, les taux d'intérêt sur la dette italienne à dix ans atteignent un niveau record. Lundi, l'emprunt italien à dix ans pointait à 5,4 % environ, soit le double du taux d'intérêt attaché à son équivalent allemand, le Bund.
Mme Merkel s'est dite "fermement convaincue" que le Parlement italien adopterait rapidement le budget transposant le plan de rigueur, qualifié de "très convaincant" par son ministre des finances.
M. Schäuble a tenté de minimiser les craintes de contagion de la crise à l'Italie, jugeant que les spéculations en ce sens constituaient "l'énervement habituel avant de telles réunions" et qu'il ne fallait "pas les prendre trop au sérieux".
A un déjeuner de travail réunissant plusieurs hauts responsables européens suit à Luxembourg une réunion des ministres des finances de la zone euro. Selon Berlin, le cas italien n'est pas à l'ordre du jour lundi, et la Grèce reste la priorité.
La chancelière, dont le pays est le plus gros contributeur aux aides consenties aux pays européens en difficulté, a rappelé que "tous les partenaires de la zone euro étaient fermement décidés à défendre la stabilité de l'euro dans son ensemble".

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