TOUT EST DIT

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dimanche 17 juillet 2011

L'Europe veut stopper la panique avant les vacances

Le président du Conseil Herman van Rompuy a convoqué les ministres des Finances de la zone euro ce jeudi. Une preuve que les dirigeants se rapprochent d'une solution dans le dossier grec, source de toutes les craintes.

Trouver une solution à la crise de la dette avant les vacances. Telle est la feuille de route des ministres des Finances de la zone euro pour la semaine prochaine. Le président du Conseil européen, Herman van Rompuy, ne leur a pas laissé le choix en les convoquant jeudi pour un sommet. D'ici là, ils devront s'accorder sur les modalités d'un nouveau plan d'aide à la Grèce, clé de la stabilité en zone euro.
«Notre ordre du jour sera la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble et le futur financement du programme (d'aide) grec», a indiqué Herman van Rompuy dans un communiqué publié vendredi soir. Un sommet aurait dû se tenir cette semaine, mais les désaccords étaient semble-t-il encore trop grands pour réunir les ministres de la zone euro.
Vendredi, le gouvernement allemand a encore insisté sur la nécessité de parvenir à une solution sur ce point avant d'envisager une réunion au plus haut niveau. «Ce n'est pas une rencontre en soi qui aidera la Grèce, c'est un nouveau programme», a indiqué à Berlin le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Steffen Seibert. Une réunion n'aura lieu que si «elle fait sens, et est nécessaire», a-t-il ajouté.

«Modalités concrètes»

Le fait que le président de l'UE fixe une date pour la réunion signifie donc que les pays de la zone sont proches d'un accord pour surmonter leurs divergences sur le plan qui doit mettre à l'abri la Grèce jusqu'en 2014. Les difficultés portent sur la participation du secteur privé. Si les États sont tombés d'accord sur ce principe, «l'élément qui continue à faire l'objet de discussions c'est l'ampleur et les modalités concrètes», a expliqué le ministre belge des Finances, Didier Reynders.
Cette question, d'apparence technique, revêt des aspects plus politiques. Concrètement, l'Allemagne souhaite que les banques créancières de la Grèce mettent la main au portefeuille. La chancelière allemande Angela Merkel ne veut pas se mettre à dos son opinion publique, lasse de payer pour ses voisins européens. La solution allemande présente le risque de placer de facto Athènes en défaut de paiement. Une option rejetée par la Banque centrale européenne (BCE), la France et Madrid. «On a bien avancé» dans les discussions sur les points qui fâchent «mais il reste du travail à faire», a indiqué une source proche des discussions.

«Traiter le problème grec»

Ces dissensions troublent les marchés financiers de la zone euro. La crise a atteint un nouveau seuil cette semaine, la contagion touchant l'Italie, troisième économie de la zone euro. Rome a toutefois réussi a éteindre le feu sur les marchés en adoptant dans l'urgence un plan de rigueur de 48 milliards d'euros. La publication des résultats des stress tests des banques européennes, vendredi, pourrait également contribuer à calmer les craintes des investisseurs.
Si les ministres des Finances ne veulent pas troubler ce calme relatif, ils devront présenter, jeudi prochain, des solutions concrètes. «Il convient de traiter le problème grec, comme point de départ d'une thérapie d'ensemble», estiment les économistes de Crédit agricole. La recette qui sera appliquée à la Grèce aura valeur d'exemple.»

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