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dimanche 27 mars 2011

José Socrates réélu à la tête du parti socialiste portugais

Quelques jours à peine après avoir été poussé à la démission, le premier ministre portugais José Socrates a été réélu à la tête du parti socialiste, avec 93,3 % des votes des militants, un score qui lui permettra de mener la bataille des élections législatives anticipées.

Ce score est supérieur de dix points à celui obtenu par le secrétaire général du PS à l'issue du dernier vote direct des militants en 2009, a précisé le PS dans un communiqué. Environ 32 000 militants socialistes étaient appelés à voter vendredi et samedi pour désigner leur secrétaire général, dont l'élection sera entérinée au prochain congrès du parti, du 8 au 10 avril. La consécration de M. Socrates intervient quatre jours après sa démission mercredi à la suite du rejet par le parlement de son nouveau programme d'austérité, censé éviter au pays un recours à un plan de sauvetage financier, dans le sillage de la Grèce et de l'Irlande.
CRISPATION AUTOUR DU PLAN DE SAUVETAGE
"Comme le PS, je ne fuirai pas mes responsabilités et je suis prêt à affronter le jugement de tous les Portugais", a déclaré M. Socrates, dans un discours prononcé en fin de journée devant les maires socialistes. Accusant le principal parti d'opposition de s'être "déjà rendu" à la nécessité d'un sauvetage, M. Socrates considère que "le moment est venu pour les Portugais de choisir entre ceux qui veulent un programme d'aide extérieure et le FMI, et ceux qui feront tout pour que le Portugal ne doive pas demander d'aide extérieure".
La démission du chef du gouvernement n'a pas encore été officiellement acceptée par le président de centre-droit Anibal Cavaco Silva, qui a entamé vendredi les consultations obligatoires avant de pouvoir dissoudre l'Assemblée et convoquer de nouvelles élections.
Tous les partis ont appelé à l'organisation rapide d'élections anticipées, mais le scrutin pourrait toutefois intervenir trop tard, compte tenu de l'urgence financière dans laquelle se trouve le pays, qui doit rembourser neuf milliards d'euros de dette d'ici à la mi-juin, les marchés exigeant de leur côté des taux d'intérêt historiquement élevés pour le refinancer.
75 MILLIARDS D'EUROS NÉCESSAIRES
Réunis la semaine dernière à Bruxelles, les dirigeants européens ont assuré qu'ils étaient prêts à "aider" le Portugal en débloquant, avec le soutien du Fonds monétaire international, les quelque 75 milliards d'euros jugés nécessaires, mais ils ont exigé, en échange, que le pays s'engage sur un programme d'austérité et de réformes que José Socrates ne peut plus assumer.
Selon un sondage paru vendredi, l'opposition de centre-droit pourrait obtenir la majorité absolue en cas d'élections législatives anticipées. Successeur probable de M. Socrates, le président du Parti social-démocrate Pedro Passos Coelho a multiplié les gages en direction des marchés et des dirigeants européens, réaffirmant son soutien aux objectifs de redressement des comptes publics et aux réformes structurelles.

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