mardi 22 février 2011
Seif el-Islam Kadhafi
Dans la famille Kadhafi, il a le rôle du fils qui répare les bêtises du papa. Deuxième des sept garçons de l'extravagant colonel, c'est lui qui négocia l'indemnisation des victimes de l'attentat de Lockerbie. Le « glaive de l'Islam », comme se traduit son petit nom, apporta aussi une impulsion déterminante à la libération des infirmières bulgares en 2007. Lorsque son père voulut normaliser ses relations avec Washington, en novembre 2008, il envoya ce fringant play-boy, un pro de la communication qui sait faire la conversation en smoking avec le même naturel que quand il chasse au faucon dans le désert. Prêt à tout pour changer l'image désastreuse du régime paternel, Seif el-Islam a pris la tête, en 1997, pour fêter ses vingt-cinq ans, d'une fondation internationale Kadhafi à buts humanitaires, et célébré sa trentaine en publiant un rapport sur la violation des droits de l'homme dans son pays. La formation du jeune dauphin a commencé par des études d'architecture, mais il a aussi appris l'allemand et les affaires à Vienne, en sympathisant avec le défunt leader de l'extrême droite Jörg Haider, puis l'anglais et les relations internationales à la London School of Economics. Par souci louable d'économie, ce peintre d'occasion renonça à loger au Claridge pendant sa scolarité, mais s'est acheté depuis une maison de 10 millions de livres à Hampstead, avec piscine et salle de cinéma. Polyglotte, son discours de dimanche a toutefois montré qu'il maîtrisait mal la langue qui parle au peuple.
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