"Il ne devrait pas y avoir des parlementaires qui soient avocats d'affaire en même temps", a affirmé le président du MoDem dans l'émission "Le Grand Rendez-Vous Europe" 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France. "Cette situation est une situation dangereuse et selon moi inacceptable", a-t-il ajouté.
Jean-François Copé est-il dans ce cas, lui a-t-il été demandé ? "C'est un exemple connu de tous", a-t-il répondu.
"Qu'il puisse y avoir des avocats qui défendent la veuve et l'orphelin -et selon moi gratuitement- je le comprends mais que l'on soit dans des +deals d'affaire+, qu'on prépare des +deals d'affaire+, qu'on ménage des +deals d'affaire+ (...) ça ne devrait pas être accepté dans la fonction parlementaire", a fait valoir M. Bayrou.
"En France, on n'a pas fait ce qu'il fallait pour empêcher les conflits d'intérêts", a-t-il jugé.
Au Parlement européen, selon lui, les euro-députés ne participent pas aux votes quand "ils ont des intérêts" dans une entreprise qui "va être atteinte par la décision prise".
"En France ça n'existe pas", a-t-il déploré. "Je pense qu'il faut une commission indépendante sur les conflits d'intérêts et qu'il y ait une déclaration préalable des intérêts qu'on a ou qu'ont ses proches", a avancé le candidat à la présidentielle de 2007.
Par ailleurs, il s'est félicité de l'ouverture d'une information judiciaire dans l'affaire Bettencourt, où est cité le nom du ministre du Travail, Eric Woerth.
"Il était temps que cela se fasse et cela aurait dû se faire beaucoup plus tôt", a-t-il dit.
Enfin, François Bayrou s'est dit opposé à la présence de jurés populaires -qui ne siègent aujourd'hui que dans les cours d'assises- dans les tribunaux correctionnels et entend se battre contre cette "surenchère". Le président Nicolas Sarkozy a demandé à l'UMP de "travailler" à cette hypothèse.
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