Le mouvement contre la réforme des retraites n'est pas terminé, à en croire Olivier Besancenot. Pour le porte-parole du NPA, interviewé par Le Parisien, "la bataille n'est pas terminée". Mettant en garde "ceux qui crient aux victoires définitives", il pronostique même "plus de monde dans la rue le 6 novembre", date de la prochaine journée de mobilisation décidée par les syndicats.
Olivier Besancenot tacle également une partie de la gauche, assurant que "ceux qui misent sur le fait que la réforme passe dans l'impopularité pour ouvrir un boulevard à la gauche se trompent. Nous ne sommes pas à la fin du mouvement car Nicolas Sarkozy n'attendra pas 2012 pour continuer à taper. Si on ne l'arrête pas il touchera aux RTT, aux congés payés, il y aura un plan d'austérité globale".
Autre attaque, cette fois dirigée précisément contre le PS et sa contre-proposition sur les retraites : "dire, comme les socialistes qu'il faut défendre la retraite à 60 ans tout en appelant à un allongement de la durée de cotisation, c'est illogique et totalement contradictoire", estime le jeune responsable d'extrême-gauche, qui compte sur les mouvements sociaux pour refaire une santé à son parti en retrait lors des régionales.
Un autre politique a fait le bilan de cette réforme, dimanche 31 octobre: François Bayrou. Invité d'Europe 1, le leader du MoDem a expliqué qu'il était en faveur d'un référendum sur la réforme, également proposé par Ségolène Royal, mais raillé à gauche comme à droite comme une solution simpliste et démagogique. Pour le chef de file centriste, syndicats et gouvernement sont "perdant-perdant" dans cette réforme. Mais François Bayrou ne souhaite pas une suite des mobilisations. "La loi sera promulguée et maintenant qu'elle est votée, il serait inimaginable que la promulgation n'intervienne pas", estime-t-il.
Ce qui ne l'empêche pas de critiquer la méthode de la réforme. Ni de proposer la sienne : "Elle devrait être : premièrement, j'organise au vu et au su des Français (...) une solide séquence de discussions dans laquelle chacun amène ses questions et ses réponses. Après ça, le gouvernement fait ses choix, il les expose au pays. Ces choix sont examinés devant le Parlement et, après, si c'est une grande question qui engage le destin du pays, c'est le peuple qui tranche", par référendum.
Autre réaction, celle du gaulliste Pierre Mazeaud, ancien président du conseil constitutionnel. Invité de LCP, il a estimé, à l'instar d'Olivier Besancenot, que le mouvement contre la réforme était avant tout "contre l'injustice" et irait "jusqu'au bout, avec le soutien de l'opinion publique". Assez hostile à Nicolas Sarkozy, il estime par ailleurs que "là se pose la question politique. Ce n'est pas à moi d'en parler, mais je connais la solution".
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