TOUT EST DIT

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dimanche 31 octobre 2010

L'Académie des sciences finasse

Oui, il existe une "tendance à une accélération du réchauffement climatique après 1975". Oui, l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, "dont une grande part est anthropique, joue un rôle important dans cette évolution". Le rapport sur le changement climatique remis ces jours-ci par l'Académie des sciences à la ministre de la Recherche met les points sur les i : l'homme est bel et bien le principal responsable du réchauffement. Les climatosceptiques en sont donc pour leurs frais. Surtout ceux qui misaient sur les sautes d'humeur du Soleil pour expliquer une partie du réchauffement, car le rapport précise : "À ce jour, aucun lien probant entre la variation de la température terrestre (...) et l'activité solaire au cours des derniers cinquante ans n'a été mis en évidence."
Néanmoins, ces réfractaires, qui forment un petit noyau dur autour de Claude Allègre au sein de l'Académie des sciences, ont su arracher de petites concessions. Par exemple en faisant inscrire parmi les conclusions : "Tous les mécanismes pouvant jouer un rôle dans la transmission et l'amplification du forçage solaire ne sont pas encore bien compris." C'est une évidence, mais une évidence que les climatosceptiques sauront sûrement mettre à profit pour continuer à prétendre que le doute existe et pour dénoncer l'existence d'un complot mondial des scientifiques du GIEC.

Reste à s'interroger sur la valeur scientifique de ce rapport de l'Académie des sciences, fondé, certes, sur l'avis de 120 scientifiques, mais qui n'ont eu que sept minutes chacun pour s'exprimer au cours d'une seule journée. Un débat très peu transparent en l'absence de la presse. Bref, ce rapport ressemble fort à un coup d'épée dans l'eau.

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