La construction d'une mosquée près de Ground Zero y est stigmatisée.
Dans le monde idéal de Pamela Geller, l'islam n'existerait pas en Amérique et l'implantation d'une «mégamosquée de Ground Zero», rejetée par une majorité d'Américains d'après les sondages, serait interdite. La blogueuse conservatrice est la présidente du groupe American Freedom Defense Initiative à l'origine d'une affiche controversée qui circulera dès lundi sur les bus de New York. On y verra, juxtaposés sur une même image, l'une des tours jumelles du World Trade Center détruites en 2001 et un gratte-ciel géant orné d'un croissant de lune, censé représenter le futur centre culturel islamique. Celui-ci doit être construit à deux pâtés d'immeubles de Ground Zero, sur treize ou quinze étages (les tours en comptaient 110).
Pour mieux marquer les esprits, Pamella Geller insiste, sans crainte des amalgames entre radicaux islamistes et musulmans. Sous le titre Why there ? («Pourquoi là ?»), deux phrases : «11 septembre 2001 : l'attaque du djihad contre le WTC» et «11 septembre 2011 : mégamosquée du WTC».
L'affiche avait été initialement refusée par la MTA. Mais cette autorité, qui gère les transports à New York, a finalement renoncé à s'opposer à Pamela Geller, lorsque celle-ci lui a intenté un procès au nom de la liberté d'expression garantie par la Constitution.
Obama participe à un «iftar»
Pamela Geller, qui est aussi présidente du groupe Stoppez l'islamisation de l'Amérique, est une habituée des affiches controversées. Au printemps, son groupe avait financé une campagne d'affiches sur les bus de New York, intitulée : «Une fatwa contre vous ? Des menaces de votre famille ? Quitter l'islam ?». Elle fait partie de ceux qui voient l'islam comme une menace pour les valeurs de liberté de l'Amérique. Le public, choqué par les attentats ou tentatives perpétrés ces derniers mois au nom de l'islam sur le sol américain, est de plus en plus réceptif à ce genre de discours, entretenu par certains commentateurs qui font de Barack Obama l'agent d'un vaste complot d'islamisation de l'Amérique. La participation du président américain, vendredi soir à la Maison-Blanche, à un repas de rupture du jeûne (iftar) observé par les musulmans pendant le ramadan, ne manquera pas d'être utilisé dans cette bataille. Depuis sa prise de fonctions, Obama, dont le père kényan était musulman, a déjà participé à un iftar et à deux seder, ce repas marquant le début de la Pâque juive. Mercredi dernier, il a souhaité «un mois béni» au 1,5 milliard de musulmans du monde en évoquant le ramadan, «ce rite qui nous rappelle les principes que nous cultivons en commun et le rôle de l'islam en faveur de la justice, du progrès, de la tolérance et de la dignité de tous les hommes».
samedi 14 août 2010
Aux États-Unis, une campagne contre «l'islamisation»
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