TOUT EST DIT

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samedi 14 août 2010

Aubry-Lagerfeld, drôle de rencontre

Leur rencontre, il y a deux ans, a marqué le début d'une relation singulière. La n°1 du PS et Karl Lagerfeld, deux personnalités que tout oppose, ont su s'apprécier.
"Un coup de foudre!" En privé - et en riant - Martine Aubry n'a pas peur des grands mots pour résumer sa rencontre avec Karl Lagerfeld, couturier, photographe, éditeur, auteur... L'une des personnalités les plus hype du moment dans l'univers du luxe. Créateur à tous crins, qui pose aussi facilement assis sur une machine à laver pour le catalogue des 3 Suisses qu'à la Une de Libération - le 22 juin dernier, un autoportrait croqué de sa main pour le quotidien s'affichait en grand format. La première secrétaire du PS, qui n'a sûrement pas vu les 3 Suisses mais qui n'a pas raté Libé, s'est même fendue d'un mot doux pour le féliciter. "Ce que j'aime, résume-t-elle, c'est qu'il est fin, intelligent et cultivé. Il a un avis sur tout, mais c'est un avis qui apporte toujours quelque chose."
Pourtant, ces deux-là ne se sont vus qu'une fois: c'était au vernissage de l'exposition One Man Shown, à Lille, le 12 juin 2008. Aux photos (650 portraits du même homme), Karl Lagerfeld; au micro pour quelques mots, Martine Aubry. Mme la maire se souvient qu'elle s'est amusée à imiter les poses du monsieur, lequel joue souvent la caricature de lui-même: le buste raide, la tête légèrement tournée, le visage sévère, les deux pouces rentrés dans le pantalon. "Ça l'a fait rire, glisse-t-elle. Je lui ai demandé pourquoi il se donnait l'air si méchant et sérieux, alors qu'il me paraissait être quelqu'un de drôle et de gentil. Il m'a répondu qu'il avait horreur des gens gentils, et que d'ailleurs j'étais comme lui, l'air méchant et gentille au fond..."

Comme lui, vraiment? Lui, qui est arrivé dans un Hummer entièrement doré? Lui, qui est descendu de son "tank" cerné par une grappe de jeunes éphèbes tous pareil habillés, grosses chevalières et lourdes croix au cou accrochées? Cette fois, c'est elle qui a ri.

Il voulait la photographier, elle lui a confié qu'elle préférait attendre la fin de son régime. Personne n'a soufflé à "Monsieur Lagerfeld", ainsi qu'on dit chez lui, que, ce régime, Martine Aubry ne l'a jamais commencé: compliqué d'être portraiturée par le nabab des défilés, l'empereur de la futilité, l'image de Chanel réincarnée, quand on est à la tête du premier parti d'opposition à Nicolas Sarkozy et candidate potentielle du PS à l'élection présidentielle.

L'hiver dernier, l'heure était aux orchidées

Depuis deux ans, donc, ils ne se sont pas revus. Mais "Karl", ainsi qu'elle dit, elle, sait rester cher au coeur d'une femme politique longtemps éreintée par la critique: il lui fait régulièrement parvenir des bouquets. "Enfin, des bouquets... des trucs énormes, témoigne une collaboratrice de la Rue de Solferino. On peut à peine les tenir dans les bras tellement il y en a!" L'hiver dernier, l'heure était aux orchidées, par brassées. Cet été, Monsieur Lagerfeld préfère les roses.
Il envoie aussi des messages de soutien. Ou une lithographie de lui, la tour Eiffel, accrochée au mur du bureau de Martine Aubry. Et, s'il ne souhaite pas évoquer cette amitié avec une journaliste politique, indiquant qu'il ne veut pas être "récupéré", il s'était montré plus disert, bien avant les élections, avec la journaliste chargée de la mode à L'Express Styles: "Pour moi, la politique n'est drôle que si on en fait, avouait-il alors. J'adore Martine Aubry. Une femme à grande gueule, elle vous envoie des vannes mais vous pouvez lui répondre!"

Le 10 septembre 2009, elle lui a souhaité son anniversaire. Très touché, il lui a envoyé une longue lettre, plusieurs pages couvertes d'une grande écriture penchée. "Accro", on vous dit.

C'EST EN FAIT UN TEUTON EMMODÉ QUI PART À LA RENCONTRE D'UN SAC À MERDE !!

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