Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, appelle à ne pas nier les faiblesses budgétaires de certains pays européens et encourage les Etats dont les finances publiques sont les plus dégradées à redoubler d'efforts pour sortir d'une crise du crédit qui dure depuis plus de deux ans.
Un grand nombre de pays européens ont annoncé ces derniers mois des plans de rigueur pour rassurer les marchés financiers mais des craintes persistent, notamment sur la situation de la Grèce et de l'Espagne.
"L'enjeu n'est pas de nier les faiblesses de certaines positions budgétaires", a déclaré Christian Noyer lors d'une conférence organisée dans les locaux de la Banque de France.
Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a encouragé l'Europe à faire front commun sur le terrain de la régulation financière.
"Toute décision unilatérale et non coordonnée pourrait ne pas être efficace et aggraver la volatilité des marchés", a-t-il dit, ajoutant que la crise n'était pas terminée.
Le gouverneur de la Banque de France, qui s'était déjà dit réservé sur l'idée d'une taxe sur les banques, a fait valoir qu'une interdiction des ventes à découvert à nu pourrait aussi être contre-productive mais qu'un meilleur encadrement des instruments de couverture (les credit default swaps) était nécessaire.
Christian Noyer, qui avait déjà critiqué les agences de notation, a ajouté qu'il y avait un réel besoin de réduire la dépendance vis-à-vis de ces institutions sur les questions prudentielles et de régulation.
Les inquiétudes des marchés financiers concernant la capacité de certains pays européens à honorer leur dette souveraine a déclenché une chute rapide de la monnaie européenne face au dollar.
L'euro vaut actuellement un peu plus de 1,23 dollar contre plus de 1,40 au début de l'année.
jeudi 17 juin 2010
NOYER : " Il ne faut pas nier les faiblesses budgétaires"
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