Elle a 23 ans et conduisait entièrement voilée. 22 € d’amende. Une jeune conductrice a été verbalisée dans le Nord pour port du niqab au volant, un « vêtement » qui restreignait son champ de vision selon la police, un mois et demi après la polémique autour d'une affaire similaire à Nantes.
La conductrice a été verbalisée mercredi à Louvroil, près de Maubeuge, sur la base de l'article 316-1 du code de la route qui punit les automobilistes conduisant avec « un champ de visibilité insuffisant », a indiqué la police. Cet article concerne généralement les automobilistes qui apposent des films plastiques pour teinter les vitres.
La femme, âgée de 23 ans, a été verbalisée par des motards qui ont d'abord cru avoir affaire à un homme cagoulé. Lorsque les motards ont
demandé au véhicule de se ranger, la jeune femme, qui n'avait son permis que depuis deux semaines, a calé à deux reprises. « Elle n'avait pas de papiers d'identité, seulement un permis provisoire sur lequel ne figurait pas de photo », a indiqué la police. « Un jeune conducteur doit se donner toutes les conditions pour bien conduire », a ajouté cette source, selon laquelle la jeune femme a contesté être gênée par son voile.
La conductrice a reçu une amende de deuxième classe (22 euros), dont le montant passe à 35 euros si elle n'est pas payée sur place. La jeune femme, de nationalité française, a refusé de payer son amende et appelé son compagnon à la rescousse, qui a refusé de se déplacer.
A quelques semaines de l'examen du projet de loi contre le port du voile intégral, prévu en juillet à l'Assemblée nationale, l'affaire rappelle la polémique autour d'une Nantaise, qui avait contesté en avril une amende dressée pour port de niqab au volant. A l'époque, la femme et son mari s'étaient exprimés dans les médias pour dénoncer « une atteinte aux droits de l'homme ». Puis la polémique avait dérivé sur un autre terrain, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, demandant la déchéance de nationalité du mari, soupçonné de polygamie et de fraudes aux aides sociales.
La police avait invoqué dans cette première affaire de niqab au volant un autre texte de loi que celui retenu dans le Nord. Il s'agissait de l'article 412-6 du code de la route selon lequel « tout conducteur doit se tenir constamment ent état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent ».
A Louvroil, la conductrice, âgée de 23 ans, et son compagnon, ont évité tout contact avec les journalistes. Un homme de son entourage a expliqué que les musulmans avaient le sentiment d'être stigmatisés. « On a l'impression qu'on veut nous chasser du pays », a lâché un autre habitant du quartier. SGP Police, premier syndicat de gardiens de la paix, s'est déclaré à « 100 % derrière les collègues » qui ont verbalisé la femme. « Ils n'ont simplement fait que reprendre ce qu'il y a dans le code de la route », a-t-il déclaré.
vendredi 4 juin 2010
"Niqab" au volant, contravention au tournant
TANT QUE LES MUSULMANS DE FRANCE DÉFIERONT LES LOIS DE LA RÉPUBLIQUE, ILS Y AURA UN PROBLÈME, AUTANT LE RÉGLER TOUT DE SUITE. INTERDIRE LE VOILE EST UNE BONNE MESURE.
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