TOUT EST DIT

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samedi 12 juin 2010

Mariton lâche Villepin

Le député de la Drôme a annoncé vendredi qu'il n'adhèrera pas au mouvement politique que s'apprête à lancer, le week-end prochain, l'ancien Premier ministre.
Le coup est rude pour Dominique de Villepin. Un de ses proches, Hervé Mariton, a annoncé vendredi qu'il n'adhérera pas au mouvement politique que s'apprête à lancer, le week-end prochain, l'ancien Premier ministre. « Un parti, c'est différent d'un club. Vivre ma différence dans l'UMP, y défendre des positions qui peuvent être minoritaires, ce n'est pas facile, c'est parfois malcommode, mais c'est utile (…) Je suis clairement dans la majorité », a expliqué le député de la Drôme dans une interview au « Monde ». S'il se défend d'être devenu sarkozyste (il entend rester membre du Club Villepin et n'a « pas l'intention de taire [ses] critiques et [ses] propositions »), celui qui fut l'éphémère secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer à la fin de l'ère Chirac estime que l'initiative de Dominique de Villepin n'était « pas indispensable ».

Le nom d'Hervé Mariton n'est certes guère connu du grand public, mais cette défection tombe mal pour Dominique de Villepein à quelques jours du lancement de son parti, censé donner les moyens -financiers notamment-de partir à la bataille en 2012. Depuis qu'il est sorti du bois, à l'automne, l'ancien chef du gouvernement n'est pas parvenu à progresser dans les sondages, même s'il est encore crédité par l'Ifop de 6 à 8% des suffrages (selon si le candidat socialiste est Dominique Strauss-Kahn ou Martine Aubry). Il n'a pas non plus réussi à obtenir de ralliement de poids.
« Il va être ministre, c'est clair »

Fidèle à Dominique de Villepin, le député de l'Hérault Jean-Pierre Grand reproche à Hervé Mariton d'aller « à la soupe » : de vouloir sauver son fauteuil de député en 2012 et de préparer son entrée au gouvernement. « Il va être ministre, c'est clair. Il y aura bientôt au gouvernement plus de villepinistes que de sarkozystes », raille-t-il pour « Les Echos », alors qu'un autre proche de l'ancien Premier ministre, Georges Tron, a obtenu le portefeuille de la Fonction publique après les régionales. Soucieux de minimiser ces défections, Jean-Pierre Grand assure qu'elles donnent raison à Dominique de Villepin. « Il n'est pas dans la politique politicienne. Lui veut rassembler les Français, pas les partis et les apparatchiks », raille-t-il, dénonçant une « opération politicienne » destinée à affaiblir son mentor.

La majorité, il est vrai, s'active pour tenter de couper l'herbe sous le pied de l'ancien Premier ministre. A la veille du lancement de son mouvement politique par Dominique de Villepin (qui se revendique « gaulliste »), Nicolas Sarkozy doit se rendre à Londres pour célébrer en grandes pompes l'anniversaire de l'appel du 18 juin -une première pour un chef d'Etat français. Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a pour sa part programmé un déplacement à Colombey-les-Deux-Eglises, pour un dépôt de gerbe sur la tombe du général de Gaulle et un hommage à la croix de Lorraine.

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