TOUT EST DIT

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mardi 25 mai 2010

Le projet du gouvernement se précise sur la réforme des retraites

Officiellement, rien n'est décidé. Officiellement, le gouvernement est toujours dans une phase de concertation avec les partenaires sociaux. Le communication que martèle Eric Woerth, le ministre du travail, commence pourtant à se fissurer. Depuis quelques jours, la machine bien huilée du gouvernement s'emballe : les médias multiplient les informations sur les projets du gouvernement sur la réforme des retraites. Si le ministre du travail continue d'assurer que "rien n'est décidé", les contours de la réforme sont déjà connus.
Travailler plus longtemps. C'est le point sensible pour la gauche et les syndicats. Le gouvernement compte jouer sur l'âge de départ en retraite et sur la durée de cotisation. Selon des informations du Monde, publiées samedi 22 mai, l'âge légal de 60 ans devrait être remis en cause dès le 1er janvier. Le relèvement ira probablement jusqu'à 62 ou 63 ans, de manière échelonnée. L'âge de la retraite à taux plein devrait également être remonté, selon Les Echos. La durée de cotisation continuerait d'augmenter au-delà de l'échéancier arrêté par la réforme de 2003. Celle-ci prévoyait de porter à 41,5 ans la durée de cotisation nécessaire pour bénéficier de la retraite à taux plein en 2020 (contre 41 ans en 2012). Le gouvernement devrait programmer la poursuite de cette progression, en fonction de l'allongement de l'espérance de vie.

Un rapprochement public/privé. Dans son document d'orientation, le gouvernement annonce vouloir réduire les disparités entre public et privé. Il pourrait jouer sur la manière dont est calculé le montant des pensions : dans le public, c'est en se basant sur le salaire (hors primes) des six derniers mois ; dans le privé, c'est sur la moyenne des vingt-cinq meilleures années. Mais il pourrait également remonter le taux de cotisation salariale, plus faible dans le public que dans le privé. Selon Les Echos, ces modifications s'appliqueraient aux régimes spéciaux, sans pour autant les modifier en profondeur.

Une taxation symbolique des hauts revenus. Le gouvernement avait annoncé réfléchir à une taxation des hauts revenus et du capital pour trouver de nouvelles ressources. Mais le prélèvement sur les hauts revenus devrait être symbolique, de l'ordre de 600 millions d'euros, selon les informations du Monde. L'exécutif envisage également de taxer une partie des revenus financiers des entreprises. Mais ces ressources resteraient insuffisantes pour arriver aux 3,5 à 4 milliards d'euros qui manquent au financement du système. Le gouvernement pourrait augmenter les cotisations retraites, en échange de quoi les cotisations chômage baisseraient. Il faudrait pour cela un accord entre les partenaires sociaux et surtout, un net retournement sur le front du marché de l'emploi.

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