Évidemment, on ne va pas se mettre à justifier n'importe quoi. Ce n'est pas très moral de s'introduire en douce dans un haut lieu de la culture, pendant que les braves gens dorment du sommeil du juste. D'autant plus que ce n'était même pas la Nuit des musées... Et pourtant, par les temps qui courent, on pourrait presque se trouver de la compassion pour ceux qui viennent de perpétrer ce nouveau casse du siècle dans le temple de l'art moderne de la Ville de Paris. Sans doute ont-ils voulu se consoler un peu et ça, à la rigueur - si on ose dire -, ça peut se comprendre. À force de n'entendre parler que de monnaies en péril, de finances désastreuses ou de faillite latente, on se montrerait volontiers indulgent avec qui s'invente un exutoire. Picasso, Matisse, Braque, Léger, Modigliani sont devenus des valeurs refuges. Les cent millions d'euros "empochés" par les monte-en-l'air du palais de Tokyo adressent à leur manière un joli pied de nez à l'austérité ambiante. Il est même possible qu'en son tréfonds, notre président de la République les admire, lui qui est en quête de cent milliards cash pour sauver la boutique. Oh ! c'est vrai que, sauf à faire du mauvais esprit, il n'a pas trop le temps d'aller piller les cimaises. Hier, il a lancé une initiative historique, désormais gravée dans le marbre. Entre parenthèses, d'ailleurs, il a quelque chose de bizarre, ce recours extrême. Vous avouerez que Nicolas Sarkozy qui inscrit dans la Constitution la nécessité de réduire les déficits, c'est un peu comme un joueur qui se fait interdire de casino. Mais bon, passons, si on nous dit que c'est nécessaire pour préserver nos retraites et tout le bazar. N'empêche, des fois, faudrait pas nous pousser beaucoup pour qu'on aille, nous aussi, "emprunter" quelques toiles de maîtres. Parce qu'enfin, la France, en ce moment, pas besoin de faire un dessin. Vous voyez d'ici le tableau...
vendredi 21 mai 2010
Le grand tableau des déficits
Évidemment, on ne va pas se mettre à justifier n'importe quoi. Ce n'est pas très moral de s'introduire en douce dans un haut lieu de la culture, pendant que les braves gens dorment du sommeil du juste. D'autant plus que ce n'était même pas la Nuit des musées... Et pourtant, par les temps qui courent, on pourrait presque se trouver de la compassion pour ceux qui viennent de perpétrer ce nouveau casse du siècle dans le temple de l'art moderne de la Ville de Paris. Sans doute ont-ils voulu se consoler un peu et ça, à la rigueur - si on ose dire -, ça peut se comprendre. À force de n'entendre parler que de monnaies en péril, de finances désastreuses ou de faillite latente, on se montrerait volontiers indulgent avec qui s'invente un exutoire. Picasso, Matisse, Braque, Léger, Modigliani sont devenus des valeurs refuges. Les cent millions d'euros "empochés" par les monte-en-l'air du palais de Tokyo adressent à leur manière un joli pied de nez à l'austérité ambiante. Il est même possible qu'en son tréfonds, notre président de la République les admire, lui qui est en quête de cent milliards cash pour sauver la boutique. Oh ! c'est vrai que, sauf à faire du mauvais esprit, il n'a pas trop le temps d'aller piller les cimaises. Hier, il a lancé une initiative historique, désormais gravée dans le marbre. Entre parenthèses, d'ailleurs, il a quelque chose de bizarre, ce recours extrême. Vous avouerez que Nicolas Sarkozy qui inscrit dans la Constitution la nécessité de réduire les déficits, c'est un peu comme un joueur qui se fait interdire de casino. Mais bon, passons, si on nous dit que c'est nécessaire pour préserver nos retraites et tout le bazar. N'empêche, des fois, faudrait pas nous pousser beaucoup pour qu'on aille, nous aussi, "emprunter" quelques toiles de maîtres. Parce qu'enfin, la France, en ce moment, pas besoin de faire un dessin. Vous voyez d'ici le tableau...
Évidemment, on ne va pas se mettre à justifier n'importe quoi. Ce n'est pas très moral de s'introduire en douce dans un haut lieu de la culture, pendant que les braves gens dorment du sommeil du juste. D'autant plus que ce n'était même pas la Nuit des musées... Et pourtant, par les temps qui courent, on pourrait presque se trouver de la compassion pour ceux qui viennent de perpétrer ce nouveau casse du siècle dans le temple de l'art moderne de la Ville de Paris. Sans doute ont-ils voulu se consoler un peu et ça, à la rigueur - si on ose dire -, ça peut se comprendre. À force de n'entendre parler que de monnaies en péril, de finances désastreuses ou de faillite latente, on se montrerait volontiers indulgent avec qui s'invente un exutoire. Picasso, Matisse, Braque, Léger, Modigliani sont devenus des valeurs refuges. Les cent millions d'euros "empochés" par les monte-en-l'air du palais de Tokyo adressent à leur manière un joli pied de nez à l'austérité ambiante. Il est même possible qu'en son tréfonds, notre président de la République les admire, lui qui est en quête de cent milliards cash pour sauver la boutique. Oh ! c'est vrai que, sauf à faire du mauvais esprit, il n'a pas trop le temps d'aller piller les cimaises. Hier, il a lancé une initiative historique, désormais gravée dans le marbre. Entre parenthèses, d'ailleurs, il a quelque chose de bizarre, ce recours extrême. Vous avouerez que Nicolas Sarkozy qui inscrit dans la Constitution la nécessité de réduire les déficits, c'est un peu comme un joueur qui se fait interdire de casino. Mais bon, passons, si on nous dit que c'est nécessaire pour préserver nos retraites et tout le bazar. N'empêche, des fois, faudrait pas nous pousser beaucoup pour qu'on aille, nous aussi, "emprunter" quelques toiles de maîtres. Parce qu'enfin, la France, en ce moment, pas besoin de faire un dessin. Vous voyez d'ici le tableau...
Didier Pobel
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