TOUT EST DIT

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jeudi 15 avril 2010

2012 – Ils ne pensent qu'à ça !


Les régionales étant passées, la prochaine échéance électorale sera présidentielle. En se rasant ou en ce maquillant le matin, une seule pensée dans la tête de nos politiques : 2012. A gauche, à droite et au centre, tous les chemins semblent mener à l'Elysée. Mais qui succèdera à Nicolas Sarkozy ?

N'en déplaise à l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, qui affirme que"la crise des Français" doit avoir la priorité sur"la crise politique", la course à la présidentielle est déjà sur toutes les lèvres.

Les opposants de gauche
Le Parti socialiste a décidé de reprendre son système de primaires mais cette fois-ci élargies à tous les partis de gauche satellitaires voulant y participer. Arnaud Montebourg, chargé de la rénovation du parti, a annoncé que le candidat socialiste devrait être connu à la mi-octobre 2011. Au total cinq candidats pourront se présenter aux primaires, s'ils obtiennent le parrainage et passent la"présélection avant l'été". Le concept n'est pas sans rappeler certaines émissions de téléréalité. Taper 1 pour Ségolène Royal, 2 pour Dominique Strauss-Kahn, 3 pour Martine Aubry, … La cote de popularité du président du FMI pourrait créer des surprises, s'il décide toutefois de quitter Washington. Face à la première secrétaire, la présidente du Poitou-Charentes laissera certainement tomber la fra-ter-ni-té et privilégiera la "bravitude" pour retenter sa chance après la défaite de 2007.
Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG), veut faire bande à part et se voit déjà candidat du Front de Gauche, même si les communistes du PCF ne sont pas prêts de le préférer à la plus discrète Marie-George Buffet.

Le centre revient à la charge
Le président du Nouveau Centre, mouvement centriste rattaché à l'UMP, Hervé Morin pense sérieusement à former un nouveau parti indépendant mais plus ou moins sur la même ligne politique que la majorité présidentielle. Ce parti de centre-droit permettrait de recréer un vivier de voix à la droite lors des prochaines élections, ce qui a cruellement manqué lors des dernières régionales. L'ancien ministre centriste souhaite rassembler la"diaspora centriste" aux dépens du MoDem de François Bayrou en pleine crise existentielle.

Les dauphins de la droite
L'ennemi juré Dominique de Villepin a déjà commencé sa tournée présidentielle alors que son parti ne sera officiellement lancé qu'en juin prochain sous le concept de "République solidaire". L'ancien Premier ministre casse son image trop proprette et parcourt les banlieues et le monde rural, alternant poignées de main aux jeunes et tapes sur le cul des vaches. Le chiraquien n'a plus rien à envier à son modèle. Un autre rescapé de la chiraquie, Alain Juppé,"envisage" de se présenter aux primaires de l'UMP si le chef de l'Etat décidait de jeter l'éponge."Je me sens un homme libre, aujourd'hui je n'ai de comptes à rendre qu'aux Bordelais", a précisé l'ancien Premier ministre, que 65% des Français, selon un sondage Ifop, ne verraient pourtant pas comme "un bon président de la République". Jean-François Copé, le patron des députés de la majorité, ne cache pas ses divergences avec le président et ses ambitions présidentielles. A seulement 46 ans, il pourrait cependant patienter jusqu'en 2017 pour se présenter. Le seul qui pourrait faire face au président d'après de récents sondages, reste le Premier ministre, François Fillon, populaire auprès des sympathisants UMP mais pas seulement. Pour les militants de gauche, le choix est vite fait entre un Sarkozy et un Fillon. L'intéressé, embarrassé par cette soudaine popularité, préfère parler de "science-fiction" que de réelle candidature.

Et Nicolas Sarkozy dans tout ça ?
Beaucoup d'élus de droite tiennent le président pour responsable de la débâcle des régionales."Il doit y avoir d'autres candidats que Nicolas Sarkozy", ose même déclarer le sénateur UMP de l'Orne Alain Lambert, qui a un petit faible pour Alain Juppé. La première dame, Carla Bruni-Sarkozy, ne serait pas non plus très enthousiaste à l'idée de passer 5 ans de plus à l'Elysée. Son père, peintre et écrivain, Pal Sarkozy, tient le même discours. Mais qu'en dit celui qui a tellement rêvé d'être président ? Les rumeurs, les sondages négatifs, les mécontentements face à sa politique ont-ils brisé ses ambitions d'un deuxième mandat ? Lors d'une interview accordée récemment à la chaîne américaine CBS, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'il déciderait de sa candidature à la présidentielle de 2012"à la fin de l'été ou au début de l'automne 2011". Que les prétendants au trône s'arment de patience, plus que 24 mois à tenir …


Damien Bouhours

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