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mercredi 31 mars 2010

Les terres agricoles mangées par la ville

L'agriculture normande a vu son chiffre d'affaires fondre de 585 millions d'euros en 2009. Les élus consulaires agricoles s'inquiètent du grignotage des terres agricoles par la ville.

Année noire pour le revenu normand

En 2009, le produit agricole des cinq départements de Haute et Basse-Normandie baisse de 585 millions d'euros. En cause, la brutale baisse des cours des produits végétaux, des produits animaux, des produits laitiers (en volumes livrés de surcroît) et de la viande bovine. Les prix des engrais, produits phytosanitaires, entretien du matériel énergie nécessaires à la production restent à un haut niveau. Ils ne diminuent de 72 millions d'euros. Ainsi le revenu net d'entreprise par unité de travailleur diminue de 62,7 % ! Il passe de 26 070 € en 2008 à 9 730 € en 2009. Parmi les cinq départements normands, l'Eure accuse la chute la plus prononcée.

Loi de modernisation agricole

Dominique Brimbaum, conseillère spéciale de Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, rappelle que les principes de la contractualisation agricole, sont subordonnés aux négociations européennes. Elles doivent, en principe, favoriser la maîtrise de la production et la rémunération des producteurs par des prix corrects. Les discussions de la loi de modernisation agricole vont commencer au Sénat, « dès le mois d'avril », et devraient être promulguées « avant la fin de l'année ».

Économiser les terres agricoles

Les surfaces urbanisées qui prenaient 3 000 ha par an entre 1992 et 2003, ont augmenté en 2006, 2007 et 2008. En Basse-Normandie, la surface urbanisée est passée de 7,5 % du territoire en 1992 à 9,9 % en 2008. En Haute-Normandie, il passe de 10,1 % en 1992 à 11,7 % en 2008. Les zones périurbaines et le littoral sont les zones les plus impactées. « Conformément aux futures dispositions de la Loi de modernisation agricole, les chambres d'agriculture proposent d'être associées à la mise en oeuvre de chartes foncières départementales, engageant les signataires à conduire une gestion programmée et économe du foncier. »

L'exemple de l'Orne

Les élus consulaires prennent comme modèle celle signée dans l'Orne par le Préfet Michel Lafon, Alain Lambert, président du conseil général de l'Orne et de l'association des maires et Régis Chevallier, président de la chambre d'agriculture. Elle donne des recommandations concrètes pour « freiner l'étalement urbain et le mitage ».

François LEMARCHAND.

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